Ont pu répondre à l'appel : Nico, Johanne, Flo, moi et bien sur Hydra, Karine, Cyril ainsi que leur deux amis de longues dates.
La vallée de Pralognan, au coeur du massif de la Vanoise est un eden de montagne, un relief aux formes variées et puissantes, profilées grace à ces grandes masses marbrées, quartziteuses, massives grace aux schistes cristallins et ravinées sur les zones gypseuses.
Il s'agit de partir des Prioux, un hameau au fond du Val Vanoise, un des lieux les plus célèbres du Parc de la Vanoise.
La montée est assez efficace, ça démarre tout de suite et ça serpente bien, dans un décor d'arcos et de plantes grasses aux multiples odeurs végétales. L'occasion pour moi de roder mes nouvelles trangoS qui succèdent aux précédentes!! Tout le monde est en bonne forme. Nico et Johanne sont partis plus tôt et doivent être pas loin du refuge.
Flo nous prend en photo devant le pont, à presque mi-parcours, dirons-nous.
Le torrent provient des grandes barres micaschisteuses qui supportent le poid de la calotte glaciaire de la Vanoise, formant ici de grosses barres de séracs assez uniformes.
Petite pause boisson, dans une ambiance douce avec un petit vent frai. On est loin de la canicule mais va-t-on s'en plaindre?
Flo prend de l'avance tandis qu'on bavarde tranquillement sur C2C et les grands moments du forum.
Le paysage s'ouvre lors de cette grande traversée à flanc de pelouses alpines où j'imagine qu'en juin la diversité floristique devait être assez somptueuse.
Et voilà le refuge, mignon tout plein, si panoramique. Nico et Jo sont déjà là. L'ambiance est un peu ventée et ça se refroidit vite.
Nico en profite pour photographier la Glière qui s'extirpe des nuages.
On s'installe tranquillement tandis qu'une brume frisquette commence à envahir le décor. Bientôt c'est l'heure du repas.
On s'installe tranquillement tandis qu'une brume frisquette commence à envahir le décor. Bientôt c'est l'heure du repas.
Ca c'est les lasagnes bien ognioneux, bons mais corsés!!! force est de constater qu' avec le gamay, ça m'a fait des étincelles intestinales!!! L'ombre de la Sassière plane-t-elle encore sur le Chasseforêt? Deux départs avec le bide en vrac, on finit par se dire qu'on est maudit. Pourrait-pas servir du bifidus actif dans les refuges?
Les uns disent qu'ils ont passés une mauvaise nuit dans les dortoirs, les autres ne disent rien, en tout cas, le lever est vaporeux et le petit déj peu enthousiaste. Mais la course est là, c'est là notre motivation et finalement le départ ne traine pas trop.
On suit d'abord dans la nuit vaguement le sentier du lac, puis ça serpente dans les pierriers, en prenant soin d'éviter les barres. L'ambiance est minérale et caillouteuse, ça monte sec et on croise quelques sentes. Perso, le bide en vrac me tape sur les nerfs mais ça fait deux courses en une semaine que c'est comme ça, donc j'ai l'habitude, je sais qu'il ne faut pas s'en affoler si ça dégénère pas, ça finit par passer!
Nous voilà devant le haut du cirque, où se trouve une pente de glace reluctante du glacier, séparé des pentes supérieures caillouteuses par une vague barre.
Le jour arrive et il y a une magnifique mer de nuage à nos pieds. On peut enlever les frontales.
Je pars en reconnaissance à gauche pour trouver un système de pentes et de vires permettant d'éviter la pente de glace qui semble mauvaise voire peut être parpineuse en journée dès le dégel. L'opération se révélera utile pour la descente. Après quelques petites pentes un peu raides au cramponnage précis, on arrive dans les abords du dôme des Sonnailles.
Le voilà, sur la droite, tandis que le groupe me rejoint progressivement et qu'on attaque névés et cailloux pour arriver en haut.
Nous voilà regroupés en haut, il y a un peu de vent, le parfum de l'altitude
mais en dose très contenue.
mais en dose très contenue.
Hydra, devant cette ambiance foehnesque plus belle qu'un ordinaire jour de beau temps
Au fond les alpes Grées et les sommets de Haute Maurienne.
Au fond les alpes Grées et les sommets de Haute Maurienne.
Nico et Jo arrivent un peu plus tard et profite du soleil au dome des Sonnailles. Le Mont Blanc est de la partie.
Pendant ce temps-là nous partons sur le dome, encordés. Le parcours est plutôt saharien, pas de difficulté sauf celle d'estimer les distances. Il est vrai que depuis le Dome des Sonnailles en se laissant aller on donnerait 15min pour avaler le Chasseforêt...en réalité il en faut bien 45.
Ce parcours est évidemment splendide pour son côté complètement épurée. On est sur un relief de plateau englacé, désertique, vide où rien n'accroche le regard, si ce n'est l'élégant "sein" du Dome de Chasseforêt, un peu comme une dune travaillée par le vent.
Une lumière argentée vient saisir l'élégant Chasseforêt, réputé en Haute Maurienne pour sa forme féminine ;-)
Voilà, ça y est, on y est à ce col. Les abords du Dome sont presque en glace, ventés, dégarnis dans une lumière bleu-argentée qui n'est pas sans évoquer musicalement les sonorités éthérées des cordes vibrantes du Lohengrin de Wagner.
La montée au sommet, aidée d'une sente bien marquée, est d'une légéreté et d'une facilité déconcertante.
Flo, au sommet, à quelques 3586m, devant une somptueuse ambiance foehnesque tamisée, feutrée, bleu-argentée. C'est incroyable la créativité de la nature.
Arrivé au dome de Chasseforêt, la calotte des glaciers de la Vanoise ne se fait plus un plateau mais forme un cirque grandiose dominé par la Dent Parrachée, les Labbys, les Généps et l'Arpont. Ce dernier , qu'on surnomme la "Baleine" en Haute Maurienne, est le plus haut Dome englacé, à quelques 3600m.
Nico et Jo viennent d'arriver alors que montent un peu les nuages.
Voilà la gallerie sommitale du Nico et Jo:
Voilà la gallerie sommitale du Nico et Jo:
Le dome des Sonnailles vu d'en haut. On dirait une bosse, sorte d'échine vague,
dos lisse de dauphin.
dos lisse de dauphin.
Bon ben c'est le temps de la descente!! On y croise les amis à Hydra en train d'achever la marche.
Flo devant le Dome des Sonnailles qui se fait cueillir par la brume
On se retrouve tous au Dome, pour profiter encore de ces moments d'altitude, avant la descente délicate qui nous attend.
Flo et moi partons en premier tester le terrain et voir comment ça passe, si c'est expos ou pas. On décide de passer par la pente de glace, pour vérifier une hypothèse, mais le passage fut en mauvaise glace, exposé, délicat, demandant une bonne expérience du cramponnage. On y a vu quelques pierres glisser sur une portion en cours de dégel non loin de nous, qu'on a soigneusement évitée. Passant rapidement, on a averti les autres cordées en bas de prendre par les vires et le système de névés que j'avais repérés à la montée, nettement moins exposés avec une neige certes parfois un peu raide aussi mais plus facile à cramponner.
C'est vrai qu'une délaissée glaciaire laisse des pentes de moins en moins lissées par le niveau de neige et donc deviennent plus contrastées, soit bien plus raides, soit beaucoup moins raides....Bravo à Jo pour l'exercice de cramponnage alors qu'elle avait peu pratiqué avant!
Flo et moi partons en premier tester le terrain et voir comment ça passe, si c'est expos ou pas. On décide de passer par la pente de glace, pour vérifier une hypothèse, mais le passage fut en mauvaise glace, exposé, délicat, demandant une bonne expérience du cramponnage. On y a vu quelques pierres glisser sur une portion en cours de dégel non loin de nous, qu'on a soigneusement évitée. Passant rapidement, on a averti les autres cordées en bas de prendre par les vires et le système de névés que j'avais repérés à la montée, nettement moins exposés avec une neige certes parfois un peu raide aussi mais plus facile à cramponner.
C'est vrai qu'une délaissée glaciaire laisse des pentes de moins en moins lissées par le niveau de neige et donc deviennent plus contrastées, soit bien plus raides, soit beaucoup moins raides....Bravo à Jo pour l'exercice de cramponnage alors qu'elle avait peu pratiqué avant!
Voilà le système de pentes pris en photo par Nico.
La descente en-dessous fut plus courte que prévue, grace à une bonne sente cairnée finalement pas si désagréable que cela.
On arrive très vite au niveau du lac.
On regagne le refuge, bien fatigués quand même, profitant d'un soleil costaud.
Ca c'est Roger, un des deux ânes qui bosse en tant que porteur du refuge.
Une bonne herbe en guise de paie et pas mal de jours de congés payés.
Une bonne herbe en guise de paie et pas mal de jours de congés payés.
Servis chaleureusement par une charmante isarde.
L'élégant et surprenant Petit Mont Blanc, non pas blanc par sa neige mais par son dome diapirique de gypses.La descente fut assez agréable, on déplorera juste un petite douleur brusque sur la jambe pour Karine, lors d'un faux pas. Hydra a senti le retour à l'écurie, Jo et Nico ont pris un rythme de préservation du genou et pour le reste, ben ma foi, rien à signaler, une descente classique.
Ca c'est une gentiane champêtre monsieur Hydra qu'a pris la photo, gentiana campestris associée à un milieu de pelouses alpines dites "écorchées" en général favorisée par du pastoralisme ;-)
Arrivé au Prioux, c'est l'heure de boire un coup à l'auberge et de passer tous un bon moment ensemble!
Avant de se dire aurevoir, il s'agissait quand même de prendre la grande photo de groupe:
par Nico Strider,
3 commentaires:
Voilà un sommet qui saura réconcilier "tarantaiseux" et "maurienneux" !!
la vanoise, c'est les plus belles montagnes du monde !!
Encore une sortie des chamoisards qui fait la part belle aux micaschistes !!!
Il y en a marre des cette discrimination !!
Signé : les quartzites en colère.
Ras la casquette de la jalousie maladive des quartzites !
Signé : Les micaschistes
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