lundi 13 août 2007

SASSIERE 1 : Visse, le nouvel espoir


Dans une contrée lointaine, très lointaine....


EPISODE I : Visse, le nouvel espoir



Le chaos des forces climatiques s'est abattu sur les rugueuses montagnes, une rumeur glaciale et brumeuse étend son empire, semant la discorde dans les schistes péteux de la Grande Sassière. Alors que l'astre céleste rayonne de nouveau après quelques jours de chamboulements stratosphériques, une poignée d'élites bipodes s'apprête à conquérir les 3747m de cette montagne olympique. Visse, éminent chevalier chamoisard, va triompher des forces du chaos et ramener la vie dans les hauteurs insoupçonnées...





Voici l'épisode 1 du feuilleton de la Sassière : le récit de Visse. Son témoignage éclaircira plus d'un mystère attaché à cette trilogie chamoisarde quelque peu hors du commun.Visse, la parole est à toi:

Ce WE, une partie de la troupe chamoisarde a investi la Vanoise : Strider au Pélaou, Hydra, Karine et Cyril au Grand Bec, et pour nous, à savoir François, ses 2 fils, Alban, Patrick et moi-même à la Grande Sassière. En fait je dois rejoindre François au parking du Saut, lieu du bivouac, Alban et Patrick nous rejoignant demain matin.

Du coup, alors que je bulle sur un parking vers la Thuile, François me retrouve par hasard et nous mettons nos voitures à rude épreuve pour monter la petite route du Saut (qui est toutefois en très bon état).


Une fois au bivouac, François, qui ne supporte décidément pas la posture debout simplement sur les 2 pieds, déniche un système de barres rocheuses, histoire de rendre nos petites mains utiles !!

Perso, après avoir prétentieusement démontré mon aisance dans le IIsup (quoi? c'était du II tout court ?), je me retrouve à ne plus savoir par où redescendre !!

Enfin, après quelques contournements, on profite des alpages du Saut


Puis vient l'heure de manger, et de déguster, une fois n'est pas coutume, une délicieuse boisson rougeâtre dénommée Marsannay, ainsi qu'un p'tit beaujolais-village. On déguste, on discute, et résultat, 23h30, houla, on peut considérer que c'est l'heure d'aller se coucher !!

Après une nuit excellente passée à la belle étoile (ou plutôt au beau plafond nuageux), je me lève vers 6h et décide, d'un commun accord avec Alban la veille, de partir avant leur arrivée : on se rejoindra d'une façon ou d'une autre sur l'itinéraire. François et ses fistons opteront pour une rando dans le vallon.

Donc c'est parti pour la grande sassière. C'est un sommet très intéressant car sur l'intégralité du parcours on peut surveiller la bagnole !!

Plaisanterie mise à part, la particularité de ce sommet est qu'il est surement le plus haut des Alpes accessible en baskets en période sèche. M'enfin en ce jour, ce n'est pas le cas, en raison des chutes de neige de la semaine. Après avoir suivi une sente parfois bien raide, on vient buter sur une cheminée, un peu délicate aujourd'hui en raison du verglas sur les rochers et du passage en neige pour surmonter une vague corniche. Le panorama devient "haute montagne"



Ensuite, il s'agit d'emprunter la large et plane arête qui longe le glacier


Je commence déjà à regarder derrière moi pour voir si Alban et Patrick sont en route, mais toujours personne. Il ne me reste plus que la pente terminale


que je vais aborder par les schistes, ou plutôt les schistes verglacés mêlés à des résidus de glace. Rétrospectivement, il eût été plus intéressant de passer par la pente de neige à 40°, mais il y a une rimaye qui aggrave l'exposition du toboggan. Comme je suis tout seul, je choisis l'option rando, mais délicate tout de même : il s'agit d'assurer chaque pas sur ce vomi schisto-glacé !!

D'ailleurs, à ce propos, je crois que je ressens très bien les effets de l'altitude : en résumé, j'ai le bide en vrac, mais ce n'est pas trop oppressant, donc tout va bien :-))

D'autant que j'arrive au sommet (3741m), que j'accapare pour moi tout seul (en fait je suis monté entre 2 vagues de fréquentation, ce qui fait que j'ai fait la course dans des conditions solitaires, chose rare à la Grande Sassière)



Les nuées ascendantes viennent lécher les abîmes de la face est:



Une belle vue sur la Petite sassière:



On distingue la quasi-intégralité du parcours (liseré de neige)



Toujours pas d'Alban en vue : tant pis je descends et si je les croise, peut-etre que je remonterai avec eux (je dis ça mais je ne l'aurait jamais fait). Après la descente encore une fois délicate de la pyramide sommitale (j'ai bien essayé de chausser les crampons, mais c'est pire sur ce schiste compact (c'est un peu antinomique le schiste compact ;-) je profite de la progression débonnaire sur l'arête.





Enfin, une fois passé la cheminée, que j'ai cette fois contournée, je retrouve enfin Alban et Patrick, qui hélas n'auront le temps de monter au sommet, à cause d'un contre-temps logistique.



De plus Patrick, qui a passé une nuit blanche de fiesta, a lui aussi le bide dans les chaussettes. Je signale également que de mon côté, j'ai toujours une vague "contrariété digestive" !! La descente se passe ensuite sans encombre au milieu des édelweiss. Alban prêt à se faire un p'tit plongeon dans le Chevril

Voilà encore un WE aux p'tits oignons, pour ma part. Quel plaisir à chaque fois de se retrouver :-))

Merci à François, Alban et Patrick pour tous ces bons moments !!

Et à la prochaine........


1 commentaire:

François Colas des Francs a dit…

quelle belle trilogie!!!
si les mystère de la technique me permettent d'extriper quelques photos de notre rando, prises avec mon malheureux portable, je vous en ferai profiter.