SASSIERE 3 : Le retour du buteur

Dans une contrée lointaine, très lointaine....

EPISODE III: Le Retour du Buteur

Le chaos des forces anthropiques s'est abattu sur la rugueuse montagne, une volonté de feu étend son empire, semant sa discorde dans les schistes péteux de la Grande Sassière. Alors que le buteur pète la forme de nouveau après quelques jours de chamboulements psychologiques, son trio d'élites bipodes s'apprête à re-conquérir les 3747m de cette montagne olympique. Ensemble, ils vont triompher des forces butogènes et restaurer l'honneur dans la galaxie....

Voici l'épisode 3 du feuilleton de la Sassière : le récit de Strider. Son témoignage éclaircira le dénouement d'une époustouflante trilogie chamoisarde quelque peu hors du commun.Strider, la parole est à toi:


Le 15 aout. Le jour-clé. Le jour propice. Le jour de la vengeance. Le jour du retour du buteur...Celui-ci avait constitué une équipe chamoisarde armée jusqu'aux dents, Flo, Strider et lui-même.
L'enjeux était de taille, aucun but n'était acceptable et sur nous trois reposait cette lourde tache, ce sens du devoir, celui de réparer un honneur bafoué.

4h du mat...quoi, il faut se lever? Merde...c'est pas vrai! Je venais de faire un rêve très rigolo en plus...le maire -je sais pas qui- prend une boule de neige artificielle dans sa main, et elle explose, le faisait ressembler à un bonhomme de neige..ha, ha, mort de rire.

Bon allez on prend le kangoo de Flo. L'ambiance est cotonneuse ? Qu'est-ce qu'ils disent météo france, avec leur grand beau affiché!! Non mais...

On arrive au parking du Saut, l'ésprit et les mollets rendus vaseux par la route. Ben c'est encore bien gris mais bon on voit des trous dans le ciel alors...


Le sentier du matin réveille, c'est simple, il monte tout droit. Mes trango extrèmes, toujours en court de rodage, se révèlent un million de fois trop chaude, comme tout le long de la course d'ailleurs... Alban trace devant, on se bagarre pour suivre.Rien n'ébranlera sa volonté....

Les alpages schisteux qui se ressemblent tous.

Bon on arrive au premier replat, tant mieux.

On passe un petit ressaut poussièreux parfois un brin glissant.

On arrive à la hauteur de la ligne de condensation...bizarre quand même, pas de traces des galettes vodka-citronnées datant de dimanche dernier. C'est à croire que la Sassière fait disparaître toute trace des méfaits qu'elle engendre ;-)


Enfin il y a quand même un bon sentier. Flo est en bonne forme. Quand à Alban et moi, nous trouvons la montée plutôt gazeuse, pas dans le sens que vous pensez, dans le sens malodorant et bide en vrac...l'aura maléfique de ce sommet veut encore nous tendre son piège? On se laissera pas faire!!


Hé oui ces petites pentes de schistes fins. Sans vouloir humilier la Sassière mais c'est le 3700 probablement le plus facile des Alpes!! C'est même une super qualité. Z'imaginez monter à une altitude pareille au moyen d'un bon sentier pratiquement jusqu'en haut? Le sommet le plus rentable pour se faire du globule et s'acclimater, le tout à la journée, en restant une heure au sommet. Faîtes gaffe quand même au verglas, et équipez-vous scolairement. Un bon sac lourd, ça fait le dos, pas vrai? ;-)

On arrive à 3100m près du collu et du ressaut avec la cheminée "Visse".

Flo a pris en photo le rocher de la Davie, elle l'a fait à ski, je crois.

La Tsanteleina, noble montagne...

Ha ça c'est le coin caca et euh...pause carbo-levure. Oui je sais c'est pas drôle de rentrer dans les détails mais bon comme on parlait de galettes le précédent épisode.... Rien de tel aujourd'hui, juste un dépot de bilan pour engendrer un regain d'activité.

Ensuite on passe la cheminée "Visse" du nom du lyonnais qui nous a dit qu'elle était obligatoire, que c'était la super difficulté de la course, alors qu'elle fait 2m à peine et qu'un sentier la contourne gentilement par le Nord ;-)
Cette cheminée, on l'a faite quand même, mais elle est tellement argileuse que c'est pas la grande élégance...

Bon voilà on arrive aux abords du glacier.

L' astre céleste vient illuminer l'ex-buteur qui va bientôt clouer la Sassière au pilori.

Le ressaut sommital s'extirpe de la choucroute.

Enfin nous pendant ce temps-là, on patoge quand même dedans

Petite pause, ne demandez-pas notre sujet de discussion à ce moment-là, on a pas arrêter de bavarder pendant toute la montée...


Bon voilà on attaque les hostilités, dans une ambiance douce, mais un sol très mouillé et boueux...plus que des trangos extreme luxueuses, j'aurai fait de prendre, non pas de spantiks, mais des bottes de spéléo.

Le ressaut sommital, foehné.

Rien n'ébranlera sa volonté...

Un démon ailé et un mercenaire aux grands jambes...
Euh non c'est le spectre de Broken...euh celui d'Alban et de Strider se photographiant...

Flo prend en photo les deux samourais solidement armurés

Rien n'ébranlera sa volonté...

Le ressaut sommital c'est un tas...oui, sans blague, un tas de schiste fin...mais un peu raide quand même, enfin disons qu'on minimise la distance.

D'ailleurs à chaque pas, on voit toujours la même chose...Bizarre, non?

C'est parti, showtime!!

La Ch'tite Sassière, en position nordique vis à vis de la Grande.

Flo pète la forme. Nous aussi on continue à péter mais pas pour les mêmes raisons. Quoique le carbo-levure commence enfin à se montrer efficace.

Hé oui ça serpente et ça se répète, ça se répète....ça pète..

Hé oui c'est 300m comme ça.

Le sommet en vue, dans une ambiance Toubkhalienne
avec toute une masse de chasseur alpin en haut.

Petit clin d'oeil suisse. Ha, le Cervin, comment ne pas le reconnaître quand on l'aime...

Victoire!!!! L'honneur est réparé, la paix est revenu sur la galaxie!
O BUT

Le moment photo, made in Flo

De l'autre côté c'est puissant, ça envoie du grand large et de la belle pente.

Avec un glacier bien musclé

La Tsantelaina, devant un soupçon de Levanna..

Le Grand Paradis, pas loin.

Le Blanc, toujours en forme.

La Grande Casse qu'on croirait presque concurrencée en altitude...mais elle sait mieux se défendre, surtout par la face que nous voyons ;-)

L'arête..hé oui c'est large,-)

On a du rester un bon moment au sommet, je pense...quel interêt de venir si on ne reste point un peu, hein?

Votre serviteur, l'allure cyclistique...

Bon allez on descend, technique tractopelle dans les virages schisteux...

Les ravines de la Sassière vu d'en haut...ça donne envie d'envoyer des galettes, pas vrai?

Trouver les intrus (pas ceux de devant, ceux dedans!)

Derrière ces savoureuses pentes schisteuses, le lac homonyme du sommet si chèrement convoité.

Retour bucolique aux abords de la neige

N'empeche ça a de la gueule ce sommet...

Hé ben on descend vite!! La cheminée "Visse" sournoisement shuntée, mes trangos étant déjà assez crottées comme ça, non mais ;-)

C'est l'été!

Le Pourri par son plus beau versant...c'est quand même un bon morceau...

Pause edelweiss...chut!!!!!!!

Ha les belles pelouses, ben ça change de l'Oisans...

La Tsanteleina, devenue une montagne fétiche d' Alban qui se promet d'y aller trotter ses Garmont un de ces quatres. Cette montagne calcaire a une certaine classe c'est vrai..

Et voilà la Sass' vu d'en bas!!

Epilogue : cette trilogie chamoisarde de grande volée se cloturera par des bières non vodka-citronnées sur la terasse d' un café sympathique de Sainte Foy en compagnie d'Hydra et de Karine. Merci à tous pour ces bons moments, que de souvenirs avons-nous réussi à attacher à ce feuilleton, quelle rigolade aussi!!