lundi 13 août 2007

SASSIERE 2 : La Sassière contre-attaque


Dans une contrée lointaine, très lointaine....


EPISODE II : La Sassière contre attaque



Le chaos des forces alcooliques s'est abattu sur le maroquinier de la rue Croix d'Or, une langueur citronnée étend son empire, semant la discorde dans son esprit vaporeux à l'évocation de la Grande Sassière. Alors que le boulanger de la même contrée, suite à quelques jours de disette athmosphérique, exulte à l'idée de quelques escapades montagnardes, le duo de choc bipodes de la rue Croix d'Or s'apprête à conquérir les 3747m de la montagne olympique.
Vont-ils parvenir à surmonter la langueur citronnée d'un des deux prétendants?
La Sassière va-t-elle se laisser faire?





Voici l'épisode 2 du feuilleton de la Sassière : le récit d'Alban. Son témoignage bouleversant balayera plus d'un tabou attaché à cette trilogie chamoisarde quelque peu hors du commun.Alban, la parole est à toi:

Nul besoin d’être grand prophète pour imaginer le sort de cette triste journée.

Il suffisait de regarder Patrick pour s’en convaincre : ça allait être dut ; très dur …

A peine m’étais-je assis dans sa voiture que Pat me lâcha une vindicte assez étonnante : « Tu conduis … »

Sitôt installé, je m’aperçus que quelque chose clochait.

Pat semblait très fatigué…

La vérité était tout autre, il était en fait bourré comme un âne !

La montée en Tarentaise fut rapide mais scabreuse car Patrick m’envoya par deux fois dans de fausses directions, ce qui eut pour effet de ma mettre dans une colère monumentale.

Enfin arrivés au barrage du Saut, nous fûmes accueillis par le sourire de François.




Pas de temps à perdre, nous attaquons très fort la rude sente de départ. J’appuie un peu pour tirer mon camarade qui râle et halète derrière moi …




Mais après les premiers dénivelés, j’entendis un son étrange d’évier qui se débouche : Patrick parsemait le sentier de liquides galettes malodorantes, vaguement parfumées à la « Vodka-Citron »…


Un peu plus haut, un petit pas de II mouillé à souhait lui inspira cette profonde réflexion : « Putain, ça glisssssssssse… »



Finalement je suis obligé de faire de longues haltes, le pauvre Patrick n’étant plus capable de me suivre.




Arrivés au collu vers 3100, il explose complètement et décide d’arrêter là:



Que faire ?


Sylvain a maintenant au moins trois heures d’avance sur moi.



Je décide malgré tout de poursuivre seul.




A la sortie de la cheminée, encore verglacée malgré l’heure tardive, je prends quelques ballots de neige sur la tête : un type redescend…

Il a un message pour moi : Sylvain a sorti le sommet ce matin et redescend lui aussi.


Voilà, c’est fini, pas la peine d’insister.




Je retrouve Patrick qui roupille à l’abri du vent, en plein soleil.



On casse une graine et bientôt, nous sommes rejoints par Sylvain.

On va faire la descente ensemble, mais au moment de redémarrer, on doit franchir un petit raidillon fatal à l’estomac de Patrick qui rend définitivement les armes dans un romantique pierrier…




Le retour sur Chambéry fut encore ponctué par quelques colères dantesques : Patrick aillant oublié de faire le plein, nous dûmes rouler plus de quarante kilomètres sur la réserve !

En route, enfin, nous prîmes un peu de repos.

Nous nous arrêtâmes boire un coup.

La bière fraîche à souhait me fit le plus grand bien, Patrick de son côté, se sustentant d’un pudique Perrier-menthe…


Pour un loupé, ce fut un sacré loupé, il n’y avait plus qu’à tout recommencer.


Sassière 1, Alban 0…


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