dimanche 14 mars 2010

Porfolio : ski à Saint Foy Tarentaise

Petit portfolio d'une journée freeride autour du domaine de Saint Foy, réputé à juste titre pour ses hors-pistes. L'occasion d'essayer une nouvelle paire de skis.

C'est une station récente de style "néo-savoyard".


Le front de neige sous le Mont Turia


Haut du domaine, sous la Pointe Foglietta, très classique en rando par ce côté (on comprend vite pourquoi...)


En face, la masse glaciaire du Dome de la Sache


Le Seigneur de la Tarentaise : le Mont Pourri


Grande Motte et Grande Casse


Just'en face : le glacier de la Balme, avec la Pointe des Mines, de Plate de Chamois, et de Pierre Pointe.


Dominant les sommets de Montvalezan (Bec Rouge, Pointe Averne), le massif du Mont Blanc



Le Massif du Mont Pourri



L'Aiguille Rouge



Plutôt neuf que restauré mais pas moins dans le crédo traditionnel (reste à voir la toiture!) Forêt de Mélèzes derrière, qui ont peu d'allure l'hiver.


Les célèbres hors pistes de Saint Foy, très variés


Il y a même ce couloir en Y en bon S4, excellent exercice (là neige dure!)



Le Beaufortain (Mont Roignais) dominant la Tarentaise, mélèzes hivernaux dépouillés au premier plan.


photos Nico Strider

samedi 6 mars 2010

Dome de Vaugelaz

C'était pas gagné mais j'ai bien fait de me décider et de partir des Chapelles ce matin vers 10h. C'est une rando assez sympa qu'on peut faire tout seul tranquillement.



J'ai pu bénéficier d'une belle éclaircie juste au sommet pour le picnic !


Derrière la Pointe de Combé Bénite et le Crey du Rey


Le Sommet de Bellecôte se détache




Le retour en neige croutée en haut puis dure/verglacée en bas ne fut pas fameux, mais au moins j'aurai pas perdu ma (demi)journéé !

photos Nico Strider

mercredi 3 mars 2010

Cascade de Spaghetti (vallée d'Héas)

Textes : Hydra
Photos : Manu & Olivier
Participants : Manu, Laurent, Olivier, Laurent, Patrice & Anthony
Secteur : vallée d'Héas, cirque de Troumouse, Gavarnie, Pyrénées



Vendredi matin, notre petit convoi de 2 voitures prend la direction du cirque de Troumouse.

Si au départ, l’objectif de ce stage cascade de glace était Gavarnie, force est de constater, qu’avec les conditions actuelles et le risque d’avalanches élevé, il vaut mieux trouver des itinéraires de repli.

Arrivés au Pont de Souarrouy, nous constatons avec plaisir que la barrière est ouverte (sûrement grâce à la concomitance de la fête du glaçon à Gèdre au même moment), ce qui va nous éviter des minutes de marche superflues…Au départ, si la route est bien dégagée, un peu plus loin, en approchant de la bifurcation vers le barrage des Gloriettes, la neige se fait plus présente.

Notre chauffeur parvient à franchir habilement une première rampe mais reste impuissant dans la série de virages suivants, recouverts d’une couche de glace.

Ce n’est pas très grave, tout le monde descend. L’avantage, c’est qu’on peut mieux apprécier les conditions. Si les premières cascades du bas de la vallée d’Héas ne sont pas vraiment appétissantes, car mal formées (Phantom, Six trous givrés…), les cascades situées entre les Gloriettes et Héas apparaissent plutôt en bonnes conditions.

D’un commun accord, le groupe opte pour Spaghetti. J’avoue qu’en levant la tête, Spaghetti est rudement impressionnante, avec son panneau terminal, très haut perché, et ses ressauts cachés au fin fond de ses entrailles….cela promet une belle bagarre !
Après quelques mètres sur la route, nous attaquons la courte marche d’approche dans un terrain vraiment mixte, mêlant neige, cailloux, branches et racines…Arrivés au pied de la voie, nous composons les deux cordées et chaussons les crampons. Il ne faut pas tarder, car nous sommes talonnés par une cordée d’Espagnols, bien sympas au demeurant.

Manu s’élance en tête. Sur les premières longueurs, plutôt aisées, nos cordées évoluent côte à côte. Puis nous arrivons rapidement sous le premier ressaut. C’est une autre paire de manche. Ce ressaut, quasiment vertical, est très travaillé, une véritable sculpture sur glace.


Très motivé, Laurent attaque le passage en tête. Rapidement, il disparaît à moitié dans une espèce de cheminée. Tout le groupe, garde les yeux rivés sur lui, et pousse un OUF de soulagement à chaque broche posée. Mètre par mètre, Laurent progresse sous des regards admirateurs. Plus que quelques coups de piochon. Voilà, ça y est, Laurent a franchit le passage.



Manu s’élance à son tour, puis tout le reste du groupe. Ce passage court, dans une glace fine, est en fait assez déroutant, car on peut jamais vraiment ancrer ses piolets dans l’axe du corps, ce qui ne facilite pas la progression.



Après ce premier ressaut, Spaghetti ressemble davantage à un beau couloir de neige, dont l’inclinaison oscille entre 20 et 60°, entrecoupés de petits ressauts, plus ou moins mixtes, de toute beauté, et souvent très ludiques.



Nous progressons désormais à corde tendue et venons butter sur un nouveau ressaut. Il faut tirer à nouveau une longueur. Du bas, je comprends mal la prudence de Manu en tête qui vient à bout du passage. Une fois engagé, je comprends mieux. Ce ressaut forme une cloche de glace. L’ennui, c’est que la cloche est éventrée à mi-hauteur, ce qui ne facilite pas la progression et augmente le risque de perte des broches. Il faut y aller à pas de loup…

Une fois cet obstacle franchit, le panneau terminal est à notre portée. Quelques mètres bien relevés dans une très bonne neige et voilà, c’est l’heure du combat final.




Ce panneau, impressionnant vu du bas, ressemble un peu, dans ses dimensions au grand panneau de Bielsa. Il fait bien 60 mètres de haut et 10 mètres de large. En clair, il faudra faire un relais sur broches, en pleine face.



Comme tout à l’heure, nos deux cordées s’élancent simultanément : les deux Laurent et Patrice sur la droite, Manu, Olivier et moi sur la gauche.


Très vite, ma motivation s’émousse : ma corde s’est enroulée autour de celle d’Olivier, ce qui m’oblige à enlever toutes les protections puis à faire quelques pas délicats pour me dégager.Une fois les piolets en main, c’est une belle onglée qui me prend par surprise. J’arrive enfin au relais où m’attendent Manu et Olivier. Ce dernier est motivé pour effectuer la dernière longueur en tête. Malheureusement, comme nous sommes en flèche, ce changement nous oblige à faire de longues manip de cordes et vu l’inconfort de ma vire de glace, j’ai les mollets qui travaillent durement.




Une fois paré, Olivier s’élance et passe avec maestria la vingtaine de mètres restants. Manu progresse à son tour et me suit du coin de l’œil, car je suis au bord des crampes. Les derniers coups de piolets sont un véritable calvaire, puis la pente s’affaisse, et c’est la sortie, le soleil….quelle vue !





La vallée verdoyantes de Luz s’étend sous nos yeux avec tous ses sommets nappés d’un blanc éclatant : le contraste est saisissant.





Nous nous offrons une pause bien méritée et nous en profitons pour lover nos cordes. Nous entamons la descente débonnaire qui serpente en direction du barrage des Gloriettes. Nous admirons la face nord du Petit Gabiétou : un beau morceau. Le soleil nous accompagne quasiment jusqu’en bas.






Nous retrouvons, transi de bonheur, nos voitures, en pensant à la bière, bien méritée, qui nous attend….



Itinéraire : altitude 1850m / Déniv de +350m / orientation N / côtations TD- II 4