dimanche 25 octobre 2009

Du Monal au Col du Lac Noir

Le Mont Pourri, à l'automne orné d'un mélèze

Sur les adrets de Haute Tarentaise, l'automne est incontestablement la plus belle saison. Un festival de couleurs : les rouges-jaunes pour les feuillus de Montvalezan et l'orange-vert des mélèzes de Saint Foy, entre autres communes...

Le Monal, site emblématique, conjuge les mélèzes, aux falaises, aux prairies, au patrimoine local mais c'est sans compter sur la vue extraordinaire sur les glaciers puissants du Mont Pourri : on retrouve une ambiance "d'en face de la Meije" comme au Chazelet, mais c'est plus intime.

La route pour y accèder par Chenal est assez sévère (en hiver faut passer par Bon Conseil). Mais après c'est une marche tranquille pour rejoindre la cuvette du Monal.

Aujourd'hui, c'était le jour J : il fallait que ce soit en octobre pour les mélèzes, de la neige en altitude pour l'albédo, et un grand beau, non contrarié avec une visibilité excellente. Tous les ingrédients furent réunis.


La masse glaciaire est saisissante, elle est bien visible depuis les 4000 suisses!




La Gurraz, perché, sous la masse : notez le "mamelon" qui sert de protection, il en dit long.



Enchantement de l'automne



Une vue alpine parmi les plus célèbres, mais incontestablement méritée



Le Monal, sous les falaises de schistes cristallins, et sa forêt de mélèzes



Lac gelé ce matin : de quoi frustrer certains photographes quand au reflet contrarié.



La patrimoine local devenu musée : un site classé, filon à photographes, qui ne vit plus gère que par l'entretien de ses près de fauche, et par les touristes en ballades...Il ne faut cependant pas s'en offusquer : la carte postale est méritée. Pour les mitrailleurs, il faut surtout éviter le site entre le 15 juillet-15 aout!



Patrimoine bâti et montagne : noter l'accord de tons, c'est harmonieux.



Ces chalets, fermés pour une bonne partie à cette saison, sont quand même un peu tristounets sans vie, mais cela a un certain charme désuet...



Une dernière carte postale avant de monter



Le forêt de mélèzes : superbe mais le vrai festival est prévu au retour...



On ne s'en lasse pas...



Errance entre les mélèzes...



Le site du Monal, en plongée



Me voilà arrivé à l'Alpe des Balmes, au-dessus du Monal : ce site large est un bel alpage mais déjà d'une certaine monotonie, comparé au Monal, ou plutôt dirons-nous d'un certain dépouillement minéral en altitude...A plutôt concevoir bien enneigé, pour le remplir un peu, car après le Monal, la sensation de "vacuité" est assez significative...Mais la vacuité peut être aussi ressourçante, dirons certains...


Alors qu'en face, le spectacle continue...




Toutefois, pour remplir ce vide, s'ouvre à droite les deux jolies langues glaciaires de la Balme, à l'accès plutôt escarpé : elles n'ont toutefois n'ont pas l'allure des glaciers de la Sache, en face...



Je trouve rapidement la neige aux orientations nord en montant vers le Lac Noir



C'est une longue montée qui doit être monotone en été mais à cette saison, le photographe trouve quand même de la ressource...



Le Lac Noir porte bien son nom...d'une minéralité assez belledonnienne




Je décide d'aller jusqu'au Col du Lac Noir...mais il faut traverser des gros chaos de blocs dans la neige, avec des trous et des congères, c'est malcommode, mais assez esthétique...



Le Col est en vue, perché à 2869m...A la fin, je presse le pas comme un gamin pour savoir ce qu'il y a derrière...



A droite la belle Pointe du Rocher Blanc (ou Bec de Percia, pour les Valdotains...)



Bienvenu dans un monde minéral bien saupoudré



A gauche les Grandes Rousses (sommet sud, 3577m) et à droite la Grande Traversière et Punta Bassac sud (deux 3400 du Val Grisenche...)



Petite vue générale vers le Sud, avant qu'on entre en détail :


Pointe de la Traversière, Glacier de la Glièretta et Tsanteleina à gauche, et à droite la Pointe des Mines avec son joli glacier de Suessa



Cuvette du Lac Noir au retour



Le Plan de la Balme et le glacier, langue de gauche




Deux ruines à l'allure squelettique, avec derrière l'alpage rondelé du Clou, un peu monotone à cette saison...




Chose promise, chose due : le festival des mélèzes à la lumière d'après-midi, juste au-dessus du Monal.



Le moment le plus extraordinaire du jour, assurément.




Jour qui s'en va...dernier clin d'oeil de lumière rasante avant de plonger dans l'ombre de la cuvette du Monal...

texte et photos © Nico Strider

lundi 19 octobre 2009

Portfolio : Le col de la Tormottaz

Le Col du Petit Bernard, avec le Mont Blanc

Il a neigé la veille alors que je parcourais le passage du Retour et le sentier des Chasseurs. Le lendemain, le ciel est lavé, la visibilité extraordinaire, et la neige bien présente, quoiqu'éphémère. L'occasion d'aller voir sur le côté italien du Saint Bernard, vers la col de la Tormottaz, où le relief a vive allure. Pneus-neige indispensables ce matin mais il y a pas loin à faire...


Le Lac Verney, entièrement italien



Sentier enneigé devant le Sommet des Rousses



Lancebranlette, côté italien



Mt Ouille et Mont Ciavaretta, de schistes vétus



Petite Gouille sur l'alpage Verney-Balmettes



La Punta Rossa : ce 2700 a des allures d'Aiguille de la Vanoise, la traversée de ses arêtes à l'air très intéressante : avis aux chamoisards amateurs qui seraient intéressés d'y aller avec moi


Le Lancebranlette a de l'allure de ce côte, surtout enneigé : autre chose que de l'autre côté




Mais le Seigneur Local reste le Sommet des Rousses(2976m), marbré, puissant



Bouquetin sur le départ de la Punta Rossa : ça a l'air superbe



Et bien sur tout proche, le massif du Mont Blanc, toujours aussi magnifique



Le parcours intégral de la Punta Rossa : pas trop en condition ce jour, mais ça a de l'allure



Le Col de la Tormottaz et le Lancebranlette



On devine mieux ici les différents ressauts sur la Punta Rossa



Contreforts schisteux de la Pointe de l'Hermite



Les aiguilles des Glaciers, de la Léé Blanche et de Trélatête



Contrejour dans les environs du col, avec des congères parfois un peu profondes






Une petite nouveauté : une vidéo sur le col...


Le massif glaciaire du Ruitor, également très proche



La Punta Rossa en profil




Le Sommet des Rousses : avis aux chamoisards intéressés



Dans la descente, face au Ruitor



Torrent gelé au Verney




Le Lac du Verney resplendit


texte et photos © Nico Strider