vendredi 29 juin 2007

Dans les brumes chartrousaines du Granier

Le Granier, le sommet des Chambériens. Montagne massive à l'extrémité nord de la Chartreuse, sa face Nord menaçante imprime le paysage quotidien chambérien.

Alors qu'Angélique (Gique®) la lyonnaise (comme Visse!!) passe nous voir sur Chambéry, c'est l'occasion d'aller randonner au Granier, l'emblème local. Puis après il s'agit d'aller boire un coup au Cardoche avec Alban.

C'est parti, vers 8h30, après un quiproquo très amusant sur la personne à Curial (!!!), nous prenons la route du col du Granier. Celui-ci semble plongé dans une brume chartrousaine typique d'un lendemain de mauvais temps. Il fait pourtant beau, que diable..

Nous arrivons à la Plagne, le site bucolique étant bien entendu à l'antithèse de la célèbre station savoyarde, c'est le moins qu'on puisse dire ;-)

Ca c'est l' Outheran, un grand plateau sommital perché à 1600 où la boussole est de rigueur lorsqu'il y a de la brume.


Et voilà les contreforts du Granier que nous allons contourner en passent le col de l'Alpette, passant par la forêt par un sentier assez efficace.


Et nous voilà au Col! Ce site bucolique est en général des plus agréables et des plus verdoyants. Un petit monument de pastoralisme en espérant qu'il n'y disparaisse pas.


Voilà les contreforts sud du Granier, au niveau de la faille de décrochement que franchit le pas des Barres vers lequel nous nous dirigeons.


Angélique tel une Bergère, ce n'est pas un nom de famille par hasard ;-)


La montée vers le Pas des Barres. La brume va bientôt nous cueillir.


Les alpages de l'Alpette avec ses dolines témoins de la karstification de ces milieux.


Nous allons arriver au pied des quelques échelles de ce passage.


Et nous voilà sur le Plateau sommital, tout pile à la limite de la brume !! Néanmoins on voit bien l'ambiance vaste et profonde de ce plateau d'altitude qui surmonte près de 60km de cavité souterraine connue.


Le sommet n'est plus bien loin


Une zone de gendarmes calcaires au parcours attrayant.



Gique se met à la spéléo ;-)


Cheminesque, pas vrai ;-)


Ambiance sommitale assez écossaise, la plupart de mes photos y sont tellement brumeuses, on n'y voit pas grand chose, alors du coup je préfère vous réserver plutôt des photos de la Balme à Collomb!!!


Ben justement après un bon picnic c'est parti pour la Balme. On commence à voir le Grésivaudan au pied des grandes forêts primaires du Granier.


Ca se dégage mais c'est timide


Nous voilà sur les sangles de la Balme à Collomb, un parcours tout à fait superbe, un peu aérien pour donner le caractère chartreuse tant attendu.


Hé oui ça serpente pas mal, mais pas de quoi effrayer les chaussures à Gique qui ont déjà bien connu la Chartreuse ;-)


Ca passe là-dedans, au pied de ce gendarme assez insolite.


En effet il a un pin en son sommet carré, la class'


Pris du bas on dirait une lance.


En une fenêtre, on voit Chambé et le lac du Bourget


Voilà le sangle du bas juste au-dessus de la Balme proprement dite.


Voilà le Pinet, très chartrousain, en arc.


Gique dans ses oeuvres, surplombant la Balme


Hé oui ce rocher est juste au-dessus de la Balme, vide de l'extérieur derrière mais aussi de l'intérieur en-dessous!!


Les contreforts du Granier sont franchement puissants, truffés d'abri sous roche.


Et nous voilà dans la Balme!! Ombres chinoises et scénographie "giquienne" devant un ciel bien brumeux ;-)


Enorme cette cavité, hein?! remarquez qu'elle s'est formé le long d'un fissure verticale, le karst exploite toujours préférentiellement les fragilités de la roche.


Calcaires modélés par les vents et les pluies

S'en suit une sympatique descente en forêt, pas trop longue finalement.Le temps se découvre plutôt bien, le soleil est généreux.

La Balme vu d'en bas, très stratifiées, ces falaises urgoniennes.



Et voilà la Granier vu du col!!

Bon hé bien c'est le moment de retourner à Chambé et aller boire un coup au Cardoche avec Alban, pour une longue discussion très conviviale.

Merci à Gique pour sa venue, sa gentilesse, et merci à Alban pour son accueil et les bières au Cardoche !!

Par Nico Strider (txt et photos),

lundi 25 juin 2007

Périple au Vignemale

Récit : Hydra

Photos : Hydra

Participants : Cyril, Karine, Laurent, Elisabeth (dit, "belle des champs")


Enfin le Week End !

Et hop ! comme c'est de coutûme quand je dois aller dans les pyrénées, je boucle mon dernier RDV à Pau avec empressement et je file dare dare vers le Sud. Le programme du WE est une grande classique pyrénéenne : le Vignemale !

Pour les pyrénéens, le Vignemale, c'est à la fois le Mont Blanc du point de vue de la fréquentation de sa voie normale très facile, et les Grandes Jorasses, du fait de sa face nord majuesteuse, sans équivalent (couloir de Gaube, voie mixte des Délinquants de l'inutile, etc...).

A cette période de l'année, notre objectif étant d'initier Laurent à l'alpinisme et de se préparer pour le programme chamoisards de cet été, seule la voie classique est envisageable.



La grange refuge d'Holle à Gavarnie


J'arrive donc sans encombre, mais en retard tout de même, à la grange d'Holle, refuge CAF de Gavarnie. C'est un refuge confortable et sympathique. Je rejoins ma table sous le regard de tous les convives. Je fais un peu tâche parmi tous ces cinquantenaires en villégiatures ! Mais bon, l'accueil est très chaleureux et entre montagnards on trouve toujours un sujet de conversation.

La nuit se passe relativement bien, je n'ai plus qu'à attendre le reste de la troupe qui arrive directement depuis Bordeaux. J'en profite pour shooter le Swan qui semble me narguer. Il n'est plus en condition : sa partie inférieure est toute sèche apparemment. Cependant, sa vue m'evoque le but que nous avons pris en avril avec Pastriste. Je souris à cette pensée ...



L'élégant couloir Swan


Pour ce WE, il faudra se mettre à plusieurs pour prendre un but sur la voie normale du Vignemale ! Les prev' météo sont excellentes, la forme est là, et mon frère et moi connaissons bien le sommet.

Le seul hic provient du refuge de Baysselance plein à craquer pour ce WE, pire que le Goûter ! Ce qui va nous obliger à un gros portage.

Mes compagnons arrivent enfin. Après les embrassades de rigueur, nous filons au barrage d'ossoue. La route ne s'est pas améliorée depuis l'an passé, et je perds un temps fou à essayer de trouver une place au "parking" (pas encore payant)....




Au barrage d'Ossoue

Après un petit encas, c'est le grand départ.

Le sentier escarpé serpente au coeur d'une gorge, surplombant un torrent bruyant. Il est relativement scabreux pour une marche d'approche !



Une approche scabreuse !


Quelques névés trainent de ci de là.

Après les grottes , c'est la vue sur le glacier. Il est encore bien blanc, ce qui est encourageant.



Enfin la vue sur le glacier!

Au refuge de Baysselance ( qui est géré par le CAF de Bordeaux), la vue est toujours unique sur le cirque de Gavarnie.


Le refuge de Baysselance, bien plus beau que ses confrères alpins !


Nous trouvons un chouette spot pour notre bivouac. On arrime comme on peu les tentes pour la nuit. Je bricole un petit muret pour nous protéger du vent qui souffle parfois avec entrain.


Le spot de bivouac


Nous filons au refuge pour faire un petit tarot et commander le petit dej'.

"Mon petit muret "


La nuit, moins froide que redoutée, sera toutefois rythmée par les rafales de vent, et dire que certains bivouaquent sans tente....j'en ai des frissons dans le dos.

Le réveil sonne, je m'extirpe du duvet et en sortant de la tente, je constate qu'un vilain nuage stationne sur notre objectif alors que la vallée de Gavarnie est au clair. Ce n'est pas du tout bon signe !

Une fois le petit dej' avalé, nous partons quand même. Une couche de nuage surplombe le bas du glacier et nous y pénétrons avec attention. En tête, je suis une cordée de deux alpinistes, qui redescent quelques temps plus tard. J'hésite aussi à faire demi-tour. Je ne suis pas inquiet, car nous sommes en terrain connu et avons notre temps. Plus loin, la situation empire : la visibilité est quasi nulle : je ne vois pas le Petit Vignemale qui devrait être à ma droite.

Sur le glacier : c'est qui au fond ?


A l'altitude de 3000 mètres, je navigue à vue en suivant mon altimètre et les courbes de niveaux de la carte (j'ai oublié que j'avais une boussole dans mon sac !), et je décide de tirer sur tribord. La pente reste soutenue, ce qui m'étonne car à cette altitude, nous devrions être sur un plateau. Tout d'un coup, le vent se met à souffler par bourrasques, sans pour autant nous dégager la vue, sauf durant une brève seconde qui nous permet de voir deux chocards qui semblent attendre leur pitence comme des oiseaux de mauvaise augure !

Enfin des traces. Je continue à filer "dré dan'le pentu" et arrive à une masse sombre. Est-ce le sommet. J'ai des doutes. D'autres traces filent bizarrement vers la gauche de haut en bas...je suis perplexe. Je commence une brêve traversée à gauche et croise enfin une autre cordée. Les deux alpinistes plus catégoriques pensent être sous le sommet. Certes l'altitude plaident en leur faveur, mais je ne reconnais pas les lieux.


On est où bordel ? !!!


Une nouvelle bourrasque m'oblige à enfoncer mon piolet jusqu'à la garde pour garder l'équilibre, cela suffit ! Demi-tour.

Le Vignemale a eu notre peau !

Week End alpi aux Ecrins

Par Nico Strider,

La semaine dernière, Nico Dalle en Pente m'appelle, il compte bien venir dans les Alpes. Au départ étaient projetés les domes de Miage, mais face à des bulletins météo assez hésitants sur le Nord des Alpes, on a plutôt opté pour les Ecrins où il y avait consensus sur un beau temps. Jocelyn, plutôt partant pour les Domes, nous a finalement rejoint pour les Ecrins.

Au programme, longtemps débattu, une boucle Chatelleret-Selle-Chatelleret avec deux sommets envisagés au passage : Replat et Rateau, si possible.

Nous voilà en après-midi à la Bérarde, dans les entrailles granitiques de l'Oisans, ce monde rocailleux au décor sévère et profond.
Les sacs bien chargés, nous montons au Chatelleret, dans le célèbre val des Etançons, très bucolique dans sa partie inférieur.

Nous surplombons la Bérarde, encaissé dans sa cuve.


Voilà les deux objectifs envisagés, ici dans une athmosphère orageuse:
-à gauche la Tête du Nord du Replat (avec son arête Est, que nous projetons pour demain)
-à droite le Rateau avec son arête Sud que nous projetons pour dimanche

Le Val des Etançons est à cette endroit étonnement verdoyant pour le coeur des Ecrins,
on se croirait presque dans le Beaufortain ;-) ;-)


L'élégant Dome des Ecrins, et ses flambeaux, pris au télé.


Au détour d'une courbe de la vallée, apparait la Reine de l'Oisans, j'ai nommé la Meije


Joli torrent cascadant sur la granit rose-ocre du coeur du massif des Ecrins


Image classique des Etançons


Joce devant le refuge du Chatelleret, l'objectif de cet après-midi.


C'est l'occasion de faire un peu de technique de corde pour se remettre dans le bain


Rustique le hors-sac!!! Ce soir-là on a presque tout bouffé, bon bah faudra demander la demi-pension à la Selle!!


Un joli coucher de soleil alors que nous discutons au refuge avec Ptêtbenquoui et son ami, deux
camptocampistes comme nous!! Le monde est petit et c2c est grand. Nous rigolons pas mal.

Par contre la nuit nous avons moins rigolé. Des clients arrivant le soir viennent fêter un anniversaire. C'est parti pour le vacarme toute la nuit et perso je n'ai pas pu fermer l'oeil!!
Même s'ils ont présenté leur excuse à notre petit déj à 3h (alors qu'apparemment la fête était loin d'être finie) on peut penser qu'une convivialité un peu égoiste ne vaudra jamais une convivialité respectueuse et attentive aux autres qui ont d'autres projets que les siens, mais bon, c'est comme ça, les gens étaient gentils, et ils ne se sont pas bien rendu compte. Excuse acceptée le plus gentilement possible.

Nous partons le matin dans la nuit vers le Replat, motivés. A-t-on eu la lucidité troublée par les évènements, les énervements, la brume présente ou je ne sais quoi, au niveau de verrou avant les pentes supérieures et les délaissées glaciaires de la Gandolière et du Replat, on se trompe de chemin et on se retrouve en plein dans le verrou, à jouer des mains et des pieds dans des dalles inclinées et couchées, pas fiers de cette erreur.

Nous sortons le verrou mais je trouve le moyen de passer à côté d'un ruissau gelé où mon baton de rando posé a glissé par mégarde dans le torrent. Joce, posté plus bas, le repère et apparemment il est récupérable. Je sais pertinemment que j'en ai vraiment besoin pour les descentes à venir, pour mon genou, notamment. Joce m'aide pour que je le reprenne mais alors que je le récupère, Joce glisse sur le torrent. Plus de peur que de mal, l'incident aurait pu être pire, Joce n'est pas allé loin, aidé par Nico, mais un peu trempé et surtout surpris sur le coup de l'évènement. Je m'excuse alors à Jocelyn de lui avoir demandé assistance pour le baton, j'aurai du vraiment m'en charger tout seul, cela ne concernant que moi, après tout. On décide alors sagement de ne pas se focaliser sur cet incident et de ne pas se laisser perturber par ça afin de ne pas reproduire cet erreur, le tout en se concentrant sur la course à venir, afin que l'on reste confiants envers nous-mêmes, que nous gardions la lucidité pour bien assurer la sécurité sur les deux courses prévues.


Nous arrivons au soleil sur les pentes supérieures, nous chaussons les crampons sur la neige bien regelé. Le décor devient superbe.

Une brume se dissipe progressivement dans les vallées.


La Barre des Ecrins, prise au télé...sur la photo non-comprimée, on peut
compter les nombreuses cordées dessus!!!


Nico et Joce montant les dernières pentes pour l'accès à l'arête SE de la Tête N du Replat.


La voilà justement. La cannelure d'accès à droite est en bonne partie sous la neige


Nous voilà à la première petit brèche, c'est parti pour une escalade typée montagne dans un beau granit élégant, peu soutenu et assez abrasif. Plutôt ludique dirons-nous avec parfois quelques coincements plus précis des pieds.


Le Rateau prend puissance au fur et a mesure que l'on monte


La Meije aussi est là et cette arête en est un belvédère de grande classe.


Nico et Joce à un relai. C'est le baptème de la course en rocher pour eux!! Alors ça fait quoi une belle arête de rocher version haute montagne? ;-)


Une partie plus raide.


Votre serviteur!! Sérieux affiché, voulu? j'en sais rien ;-)


Joce et Nico m'assure alors que j'approche de la moitié de la voie.


C'est la partie supérieure, plus dalleuse, moins raide, mais plus fine, je l'ai trouvé assez class'.
Nous la ferons intégralement en assurage en mouvement, vu que le terrain s'y prête.

Et nous voilà au sommet, bientôt rejoint par un chocard, service nettoyage de pelures de sauss'
La vue est grandiose!

Le Meije au télé, puissante


La tête S du Replat et la continuité Gandolière, Plaret, Soreiller, Aig plat de la Selle


Voilà notre voie de descente c'est à dire le glacier de la Selle, sa moraine et son refuge.


La descente de la Tête N du Replat nous a donné un peu de fil à retordre à cause du terrain exigu sur le haut, et pourri en bas. Disons que ce n'était pas un souci pour assurer Joce et Nico mais pour mon assurage en dernier, c'était plus complexe sur un ou deux passages ou il a fallu être astucieux ;-)

Voilà le col du Replat, un vraie brèche très élégante


Nico et Joce devant la Tête S, au col

C'est parti pour la descente! La face se descend par une pente de neige à 30-35° au milieu. C'est assez rapide mais faut faire gaffe aux ponts au milieu, plutôt bien bouchés à ce moment-là.


Il y avait pas mal de trace de coulées, ne provenant pas des séracs à proprement dit mais surtout des purges plutôt anciennes de la face au-dessus après orages


Nous voilà sur le plat glacaire, profitant des monticules de coulées.


La traversée du plat du glacier de la Selle fut très agréable. Arrivé sur la moraine nous revoyons l'objecif de la journée. Puis nous descendons sur le refuge


Le voilà justement avec son look de stations intersidéral. Le gardien et son équipe sont toujours aussi sympas. En attendant que la foule arrive (et quelle foule!!! refuge plein à craquer) nous nous reposons un peu. Nous y croisons Thom et ses amis, Pascal et Marie (cf Rocher d'Arguille, avril 2007) puis c'est l'invasion chambérienne avec un groupe du CAF.


Le cadre est grandiose. Voici la Gandolière


Nous devons dormir au refuge d'hiver, peu confortable. Nous apprenous que la brèche du Rateau passe trop dangereusement côté Etançons, alors nous commençons à refléchir à la révision de notre plan. Un re-passage par le Replat parait inévitable pour le retour.

Magnifique coucher de soleil sur le Soreiller


Puis sur le Plaret, coeur de granit, chapeau de gneiss


Perso j'ai pas dormi de la nuit, trop à l'étroit, trop de ronflements très sonores, trop froid.
Le matin, je me sens claqué de trois mauvaises nuits consécutives (dont deux où je n'ai pas fermé l'oeil) Mes cuisses souffrent du vélo des semaines précédantes et de la course d'hier. Aussi, nous devons revenir au refuge du Chatelleret pour reprendre des affaires (comme prévu) aussi cela implique qu'on doit remonter au Replat après le Rateau qui est déjà bien long, assurer la descente du col par le couloir etc...avec risque d'orage si on a perdu du temps et de neige ramollie dans une montée crevassée. Autre raison, Nico devait choper son train le soir et la marge allait être très serré. Ca sentait le gros stress tout la course et vu ma fatigue, j'ai précisé que ma lucidité risquerait d'être étamée si trop mise à l'épreuve. On a alors décidé de laisser tomber le Rateau et de revenir par le Replat, faute d'autres solutions.

Le jour se lève sur la glacier de la Selle.


Après une montée dynamique de la face nous explorons l'arête de la Tête Sud. Si le bas est joli, le haut est sans grand intérêt, en rocher de merde.

Voilà le bas de l'arête en perspective

Nous descendons le col, par ce couloir rocheux assez étroit dont les prises sont certes nombreuses mais souvent "à la con" c'est à dire avec des feuillets inverses peu confortables vers le bas. Je mouline Nico et Joce, puis je descend en libre le haut qui est facile, puis Joce m'assure du bas par un bon becquet un peu au-dessus de moi. Alors que je ravale la corde, un autre alpiniste de passage me propose de l'enlever directement du becquet, je le remercie ça m'a fait gagné pas mal de temps!!

Nous descendons efficacement les névés en-dessous

Allez c'est le temps du picnic et du lovage de corde!

Une légère dégradation orageuse arrive très vite, finalement nous avons bien fait aussi de faire un truc moins long question météo. Nous évitons bien sur le fameux verrou "à la con" et la descente fut de toute façon ultra-caillouteuse ;-)


La Meije en beauté...
Les éclairies et les nuages sombres s'alternent très rapidement.


Joce récupère ses vêtements au refuge. C'est parti pour une descente tranquille du vallon des Etançons, avec pluies et soleil s'alternant dans une ambiance ventée.


Ha ça c'est l'inévitable passage à la Cordée de Saint-Christophe, lieu historique s'il en est un!!

Voilà pour ce WE, avec un bilan certes imparfait, avec les problèmes logistiques, l'incident sur le ruisseau du verrou, les mauvaises nuits, mais aussi très positif car dans des paysages superbes, Joce et Nico ont revu beaucoup de choses en alpi, perso j'ai retrouvé les Ecrins de mon stage en 2000 à la Bérarde, je crois que l'on peut être très satisfait au bout du compte et je remercie Nico et Joce pour leur venue, leur confiance et d'être tout simplement vraiment sympas et communicatifs!!

txt et photos Nico Strider,