samedi 29 mai 2010

Dernière rando à ski à la combe de la Nova

Le Cormet de Roselend, parait déjà bien vert et on se demande bien comment chausser rapidement les skis avec un paysage devenant bien estival.

L'ambiance a été brumeuse toute la nuit. Résultat : un effet de serre très efficace pour conserver la neige molle et empêcher le regel. J'espérais au moins voir le plafond de brume sous le col lors de mon départ. Malheureusement ce ne fut pas le cas. Reste une ambiance bien mitigée, assez brumeuse, peu révélatrice, toujours mi-choux, mi-chèvre.


L'accès à la Combe de la Nova commence bien : on déchausse/réchausse tous les 5 minutes. Bon j'ai connu pire, juste l'occasion de râler pour le plaisir de râler, pas de se démotiver.

Ca va, le passage du torrent n'est pas scabreux. C'est le pire souci à cette époque. En solo, optique 0 risque inmaîtrisable. Mais ma foi ce matin, il y a du monde.


Le dome de gypse de la Combe de Nova, curiosité géologique, pour égayer une montée tranquille.


Au bout de long dome, un petit lac cyan, alors qu'au fond, le Val Vény semble se découvrir timidement.


L'Aiguille de la Nova peine à s'extirper des nappes de brumes, alors que la neige, déjà bien pourrie, se fait plus dense


Me voici sous la brèche Prarozan, avec ses deux monolithes de conglomérats de part et d'autre


Voici l'autre monolithe, déjà assez fier

La fin de la montée au Col des Grands Fonds va être galère. En effet, dès les premières virages, mes peaux sont tellement trempées qu'elles ne tiennent plus malgré le tendeur. Du jamais vu ! Tant pis, j'accepte de brasser à pied sur la fin, ce serait dommage, à 100m du col.

Celui-ci atteint, la promesse de la vue n'est pas remplie, on distingue à peine la Pierra Menta dans la brume.


Une belle fenêtre me permet quand même de contempler la brèche Prarozan avec l'Aiguille des Grands Fonds.

Je décide d'aller profiter un petit peu de la pente à côté de ce très beau gendarme conglomératique. Des virages malgré tout prudents, le manteau était tellement pourri que j'ai raclé la purée en surface, dégoulinant lentement, et ce malgré le passage de deux groupes avant !!


La descente s'avère tout aussi médiocre. Ça tourne quand même, si on veut.


En une furtive éclaircie, le Seigneur des Alpes nous prouve qu'il est bien au-dessus (l'un des seuls, apparemment)


La Dent d'Arpire montre son nez


Le problème de la Combe de la Nova, c'est que c'est plat. Déjà peu skiant d'ordinaire, avec une neige pourrie, cela se transforme en bouse mémorable. Trouver de bonnes pentes pour tailler des virages est un luxe !!

Bref pour une dernière à ski, ce fut la plus mauvaise. Mais pas de quoi se plaindre, j'ai quand même profité de l'ambiance de cet endroit si particulier, si intéressant géologiquement.

texte et photos : Nico Strider

lundi 24 mai 2010

Du côté de Prariond

C'était le WE parfait : 3 jours d'affilés, grand beau en continu, pas trop chaud avec bon regel chaque matin et une visibilité parfaite. L'occasion d'aller rejoindre Thom et ses amis au refuge de Prariond pour un programme aussi classique qu'esthétique : la Grande Aiguille Rousse (une troisième pour moi) et la Pointe de la Galise (une quatrième !). Pour des conditions parfaites, les randos furent elles-aussi, parfaites !

Récit en montage vidéo :

Jour 1 : La Grande Aiguille Rousse




Petit Portfolio associé :

Glacier des Sources de l'Isère


Sur le glacier, vers l'Aiguille Rousse


Arête Sommitale


Au sommet


Nuage surplombant la Levanna


Au retour, sur la transfo



Jour 2 : la Pointe de la Galise :




Au début le cadre est malheureusement loin d'être fixe...Faudrait un steadycam pour bien faire ! La suite est heureusement filmé en statique !

Et le portfolio :

Paroi de Bazel


Grande Aiguille Rousse


Sur la Glacier de la Galise



Jeux de lumières


Jeux de lumières, de nouveau


Jeux de lumières, toujours

Sommet en vue


Grand Paradis


Vers la Vanoise


Vers la Plaine du Pô


Les Levannas


Le Grand Paradis


La Tsanteleina


Votre Serviteur, devant les montagnes où il a fait ses débuts


texte, photos et vidéos Nico Strider,

lundi 17 mai 2010

Escalade dans les Calanques


Un week-end prévu dans les Gorges de la Jonte, qui a été annulé pour cause de prévisions météo désastreuses, et qui s'est transformé en super week-end dans les Calanques. On y arrive le jeudi matin avec TTM et Manu, et on attaque par une séance "découverte des Calanques".


On fait la traversée "les Communes", quelques centaines de mètres à longer la mer, cordée après cordée (de Paris à la Savoie, en passant par la Lozère, toute la France grimpante semble s'être donné rendez-vous ici). Faut rester zen au relais...


A mi-chemin, le passage par un boyau duquel on sort pratiquement les pieds dans l'eau. Mais à raison de 4 cordées qui doivent s'engouffrer là-dedans, ça laisse un peu de temps pour bronzer et papoter.


Le lendemain, Bernard nous rejoint avec Elvira, qui nous laisse son homme et part pour une grande rando solitaire. On reste dans le secteur pour s'attaquer à la Candelle, qui culmine à 554 mètres.


On cherche le départ d'Armata Calanca, une voie dont on nous a dit beaucoup de bien, et qui démarre à une centaine de mètres au dessus des flots, au niveau du "socle de la Candelle". Là aussi, on n'est pas vraiment seuls, et il faut patienter. Les six premières longueurs s'enchainent sans grosse difficultés. Vers 14 heures, on rejoint les autres cordées au pied de la dernière paroi.


Quatre longueurs entre 6 b et 6c pour finir la journée! TTM, Manu et Bernard bataillent tant bien que mal, mais c'en est trop pour moi qui espérait une reprise de contact avec le rocher u n peu plus tranquille. Ils me hissent tous les trois jusqu'au sommet de cette fameuse Candelle.


Il faut ensuite une bonne heure de marche au soleil couchant pour savourer la pizza au figatelli.

Le samedi, on change de secteur et on se dirige vers la calanque d'En-Vau, haut-lieu de l'escalade où des dizaines de grimpeurs patientent et où Elvira va profiter du soleil.


Pour notre part, nous n'en sommes qu'à mi chemin, et il faut encore monter au Trou du Canon (d'où part le rappel qui mène à la traversée Ramundo).


On trouve une cheminée sur la gauche et il faut attendre notre tour pour accéder au plateau de Castelviel. Là, changement de décor, on est seuls au monde, avec le Mistral qui commence à menacer, et on met près d'une heure à trouver l'Arche naturelle.


C'est le point de départ du rappel qui donne accès à la Traversée Tabarly. On aperçoit dans le bas une cordée qui progresse, et qu'on perdra rapidement de vue.


Il est pratiquement 13 heures quand on attaque une bonne dizaine de longueurs à la recherche des quelques pitons rouillés et de vieilles sangles rongées par le sel.


On essaie de s'y retrouver sur le topo, et ce que devait arriver arriva: on se plante d'itinéraire. J'envoie TTM au casse-pipe dans une 6a, et il fait demi-tout avant de nous rejoindre à un relais au dessus de l'eau. Il se fait tard, et les bateaux de plongeurs commencent à rentrer: cette fois, on a plus droit à l'erreur... Alors que le soleil commence à rougeoyer, Manu va conter fleurette à une jolie fissure, encouragé par les cris mélodieux des goélands.


Il est 19 heures quand on sort tous les quatre sur le plateau balayé par le Mistral. Un coup de fil à Elvira, qui patiente, frigorifiée dans la voiture. Cette fois, la marche du retour sera encore plus dure, mais le resto sur le port de Cassis n'en sera que plus mérité...

dimanche 9 mai 2010

Col des Fours

De bons voiles traversent le ciel alors qu'on arrive au Manchet de Val d'Isère. On sait bien que Dame Météo n'affichera pas un grand et beau sourrire, on lui demande juste un peu de clémence, au moins le temps de notre excursion vers le Fond des Fours.

Nico Annap', Visse, Choupi', Ghislain et moi partons vers le refuge homonyme, espérant que le portage ne sera pas trop long. Nous trouvons en rive gauche du torrent des pentes exposées au Nord, où la neige a tenu plus longtemps. Le grip est d'ailleurs assez satisfaisant.

Durant la montée, le ciel s'obscurcit périodiquement par divers voiles qui rendent l'ambiance en mi-teinte mais rien d'alarmant dans l'immédiat. Cette montée est variée et présente deux verroux assez intéressants question conversions.

Cela change depuis l'automne dernier, le refuge emmitouflé sous le manteau hivernal


Visse arrive de pied ferme



Ces "prismes géométriques" (pléonasme pour renforcer l'idée!) épousent bien le relief derrière


Lumière tamisée vers le Pélaou Blanc



Choupi' et Ghislain au départ vers le Col des Fours



Le paysage s'élargit bien, dans ce secteur à "Grands Plateaux"



Dame Météo est clémente, les éclaircies sont généreuses, la visibilité très correcte



Ambiance feutrée sur la Grande Casse


Le Mont Pourri, devant les grisailles nordiques...



Col en vue, alors que Visse et moi prenons un peu d'avance...



Derniers mètres pour tutoyer les "presque" 3000m



La Haute Maurienne, si encaissée, avec la cuvette de Bonneval



Visse



Votre serviteur devant le Pélaou Blanc



Clairière de lumière sur la Pointe de la Sana




L'arête de la Pointe des Fours, conditions trop douteuses d'un point de vue météo, on s'arrête au Col


En face, la puissance du massif des Evettes, les Ciamarellas, l'Albaron...



Repas bien sympathique au Refuge du Fond des Fours, avec la visite des gardiens...Un vin blanc moelleux de Visse et le très bon crumble à Choupi' pour fêter son départ de Grenoble et lui souhaiter "bon vent" pour son nouveau poste.

La descente se fera sous de légères averses neige, avec une visibilité très moyenne, dans une neige très lourde. De bons moments de lectures de l'itinéraire, de plaisir à être entre amis en montagne, quelque soit les conditions, pour l'instant très tatillonnes cette année!!!

récit et photos Nico Strider