dimanche 30 août 2009

Le Lac du Petit

Le vallon de la Louie Blanche

La Savonne est une petite enclave de la commune de Saint Foy, à la fois bucolique et grandiose. La porte d'entrée française du massif du Ruitor. On peut accéder à trois très beaux vallons, dont celui de la Louie Blanche, qui permet la connection avec Montvalezan par le passage du Retour, ou bien le passage de la Louie Blanche. J'ai visité ce dernier la semaine précédente, alors cette semaine, je pars dans le vallon de la Sassière, où on entre au coeur du Ruitor. Et là force est de constater que décidément, ce petit massif, cette petite entité, a un caractère paysager à la fois fort et typé.


L'entrée du vallon de la Sassière (vue en recul), avec au fond le passage du Retour.



Après une petite selle, on entre dans la cuvette du refuge du Ruitor



Le refuge du Ruitor



Une Tarine assez curieuse...



Je décide de me diriger vers le Lac du Petit



Cette montée s'impose très rapidement comme particulièrement esthétique



On entre dans une petite gorge de gros blocs compactes,
avec un torrent calme à cette fin de saison



Magnifique plan d'eau



Je fais un petit détour dans le vallon du Grand, pour voir l'état du glacier homonyme



Le Mont Pourri, grandiose, depuis le Plan du Grand (lac comblé sous ses sédiments)



Il suffit d'une traversée à flanc pour rejoindre le vallon du Petit, avec son lac



Les Oeillasses, le monolithe local


le gendarme "index" du Grand Assaly



Les Oeillasses dominent le lac, il me manque le grand angle!


Ce lac est une vraie petite perle (ce qui explique son succès en saison)



Les arêtes du Tachy au fond



Le Mont Pourri, le Seigneur de la Tarentaise, depuis le lac



La descente directe est à l'image de la montée : esthétique, voilà le mot



Les petites tourbières d'altitude sont devenues très rousses, devant les Oeillasses



La Becca du Lac, sortie de l'ombre, domine le vallon de la Sassière, et se montre bien sèche



Au retour, je suis passé par deux très beaux hameaux de Saint Foy :


La Masure



Le Miroir

Deux petites merveilles à ne pas manquer pour avoir une journée bien complète!

texte et photos © Nico Strider

samedi 29 août 2009

Pellegrinaggio della Madonna di Canneto

Deux jours de marche en montagne pour un pèlerinage, ça a bien sa place sur les chamoisards, non? Deux jours, ou plutôt deux nuits, car pour échapper à la chaleur, il vaut mieux marcher à la frontale. Il s'agissait de partir de Santopadre, le village de Marie-Christine (alias Limoncella) pour rejoindre avec 80 pèlerins le sanctuaire de la Madone de Canneto. On part donc le mercredi vers 21 heures, au son des accordéons, encouragés par une bénédiction à l'église puis un mini-feu d'artifice sur la place du village. Des villageois nous accompagnent pendant quelques kilomètres avant de nous laisser seuls sur la route, dans la montagne, pour une marche nocturne de 36 km. De halte en halte, nous arrivons à Atina pour une pause à mi-chemin vers 3 h du matin. Corentin et d'autres enfants terminent en voiture, et nous continuons à pied en direction des Abruzzes.


Au fur et à mesure, les haltes se multiplient et leur durée s'allonge, d'autant plus que notre groupe compte à la fois des pré-ados et des personnes d'un age respectable. Sur les derniers kilomètres, le dénivelé commence à faire parler de lui, et nous attaquons la montée vers Picinisco après 11 heures de marche, pour rejoindre quelques dizaines d'autres groupes. Nous nous mettons en ordre de marche pour faire bonne figure en arrivant sur les lieux.


On arrive au bivouac vers 9 heures. En fait, on nous a prêté une maison en chantier.


Le confort est plutôt sommaire, mais la vue sur la vallée est superbe et la rando qui nous y attend pour la nuit prochaine.


Ca ne nous empêche pas de dormir toute la journée, avec une pause méridienne pour une pasta-party. Le soir on est en pleine forme pour profiter de la fête et du gigantesque feu d'artifice donné en l'honneur des valeureux pélerins, le tout précédé d'un magnifique coucher de soleil.



Réveil pour un départ vers 3 heures du matin. On attaque par quelques kilomètres dans la forêt. Un groupe de 300 personnes nous double afin d'être devant nous dans le "crux", une heure de montée en lacets sur un sentier escarpé. La vision de plusieurs dizaines de lampes montant dans la nuit à la file indienne, ça restera un souvenir. Il y avait notamment celle de Corentin, avec son bâton de pèlerin dans l'autre main.


Arrivés en haut du chemin, le soleil est déjà levé. Il nous reste encore quelques kilomètres de rando à la fraîche dans la forêt.



Après 4 heures de marche et 300 mètres de dénivelé, on arrive vers 7 heures dans un cirque qui résonne des chant à la gloire de la madonne, chant hypnotique qu'on entendra des centaines de fois, jusqu'à y être allergique. Pour l'heure, on en est pas encore là, et on est sous le charme de l'endroit. Commence alors une longue descente jusqu'au sanctuaire, les groupes de pèlerins descendant les uns après les autres. Liberato, l'oncle de Marie Christine porte fièrement la bannière du village.


Les "compagnias" se succèdent, s'appliquant à chanter malgré les kilomètres dans les jambes. Ca commence à donner une belle cacophonie, nos deux accordéonistes ayant du mal à rivaliser avec la fanfare de la compagnia qui nous suit. Encore quelques minutes et ce sera enfin notre tour de rentrer dans le sanctuaire.




Comme chaque compagnia, on passe devant l'évêque, et dépose la bannière auprès des autres. Puis on file enfin pour un roupillon dans l'herbe en attendant les pates de midi. L'après midi se déroule entre sieste, coups à boire, chants, musique et glaces. Les plus croyants retournent à la messe pour récupérer la bannière, puis on prend un bus qui nous ramène au village où nous sommes attendus. On descend du bus pour marcher triomphalement le dernier kilomètre avec les amis et la famille.

Une super expérience à la fois physique et humaine. Marcher 50 kilomètres avec des mamies en sandales et avec leur sac à main, ça relativise un peu nos exploits de randonneurs! N'en déplaise aux marchands de chaussures!

Quelques répères:
Dans le cirque de la Madonna de Cannetto, la Melfa prend sa source (d'après la légende, c'est la Madonne qui a créé cette source en plantant 3 doigts dans le rocher). Le sommet le plus proche, c'est le Monte Meta ( 2.240 mètres). C'est situé dans le parc naturel des Abruzzes, avec plein de possibilités de rando au milieu des chamois, des ours et des loups. A suivre l'an prochain....

samedi 15 août 2009

Porfolio :au coeur de la Vanoise

Le Grand Marchet, au dessus de Pralognan


Quelques photos d'un petit séjour autour de Bozel, l'occasion de faire découvrir le coin à la famille et à des amis.


Lac des Vaches



Linaigrettes


Quartzite de la Grande Gliere


Lac des Assiettes (ce qu'il en reste) et la Portetta



partie haute du cirque de l'Arcelin


Chaîne Grande Glière > Grand Bec depuis les prairies de Plaisance



L'occidentale de l'Epena



Petite et Grande Glière


Pointe de l'Observatoire



Roc du Souffre



Lac Blanc



Pointe de l'Echelle


Dalles sommitales


Pointe de l'Observatoire



Lac de Tueda


Chardons


Arolle, ou Pin Cembro



épilobe et toiture originale en ferraille



Vallon du fruit



L'Epena, 800m de paroi !



Plan de la Glière



Varves glaciaires



L'Epena



Dalles suitantes de l'occidentale de l'Epena



Pointe du Vallonnet



Dome des Nants



prairie grasse



Lacets au lever de soleil, vers le Petit Mont Blanc



Vallon des Prioux



Champ de dolines sur le Petit Mont Blanc




Au coeur de l'affleurement de gypse....








"Coeur" d'anhydrite se transformant en gypse par contact avec l'air



Du Dome de l'Arpont à la Pointe de Labby



Grande Casse, dominant les profondes vallées


Modelés d'érosion des affleurements de cargneule/gypse

texte et photos © Nico Strider