mardi 27 mars 2007

Face Nord du Granier et Eiger



Grâce aux photos de Nico, je trouve qu'il y a une drôle de ressemblance entre ces deux faces nord (avec un bout en moins pour le Granier, celui qui s'est effondrée au Moyen Age, durant ma sieste dans le 807 d'Alban ?)...Qu'en pensez-vous ?






Face nord de l'EIGER

dimanche 25 mars 2007

La Chartreuse en vélo

Heu hé ben ça c'est mon vélo qui prend un bon bain de neige au col du Cucheron, en Chartreuse


Hé la fois n'est plus tellement de coutume ces derniers temps, il fait beau, il y a de la neige et je ne fais pas de skirando!!

Les potes ne sont pas là pour randonner. Ben bon j'allais pas rester à me morfondre à Chambéry. J'ai besoin de ma dose de sport et d'émotions fortes de la semaine. Et finalement le choix d'aller en Chartreuse en vélo fut le meilleur pour la situation.

La Chartreuse a un énorme potentiel question vélo.

Bon, avec mon vélo 3 plateaux, un peu vieux et d'entrée de gamme, pas question de faire du pur chrono...D'ailleurs ce serait rater le spectacle que m'a offert la Chartreuse aujourd'hui...l'option cyclotouristique a été choisie avec pour programme avec un mélange de 2 cols chartrousins (plus un col mineur), une dose d'adrénaline à la descente, et de belles photos. 75km au programme, 1800m de dénivelée, et une rando avec un température toujours avoisinante de 0°c, voir en-dessous.

Bon c'est parti un peu dans la brume pour la route des Echelles, qui n'est pas d'un grand intérêt d'un point de vue vélo mais dont l'ambiance froide, sombre et cloitrée est assez saisissante. Des faux plats finaux à la con te mènent au col de Couz à 640m.

Je m'énerve avec ma selle, qui me fait mal aux fesses. Facteur d'inquiétude, coup de bol, la douleur va vite passer.

Après un petit arrêt pipi à coté du canyon de la voie sarde, je passe le tunnel dans une ambiance assez glaciale.

Et voilà le plateau de St Christophe derrière moi (creusée par de nombreuses grottes)
Le terrain devient plat et facile, c'est la partie où on avance le plus vite

Direction Saint-Laurent du Pont, dans cette verte plaine assez tranquille, en bordure occidentale de la Chartreuse dont on aperçoit le Charmant-Som au fond.

Et me voilà très rapidement au pont de Saint-Laurent (du Pont!), au dessus du Giers Mort. Le soleil illumine la Chartreuse dans une ambiance un peu congélateur en bas.

De quoi se requinquer un peu avec du lait concentré (un vrai fouetteur sportif, ça) et là c'est la plus belle étape de cette rando en vélo, les gorges du Giers Mort, en direction de Saint-Pierre de Chatreuse, le coeur du massif!


C'est une gorge spectaculaire, extrèmement encaissée et par moment un brin vertigineuse pour les néophytes. La remonter en vélo n'est pas bien difficile, et te donne le temps d'en profiter, alors qu'en bagnole sérieusement tu vois rien. Pour ce qui est des bagnoles, il y en avaient pas trop. Par chance, un feux alterné me donnait de grands moments de calmes sans bagnoles.

Voici un de ses ponts les plus spectaculaires. Bon c'est pas aussi haut que celui de Saint-Gervais mais tout aussi encaissé!

Les crêtes étaient magnifiquement saupoudrées. Une ambiance hivernale délicate, radieuse avec des lumières franches.

Une petite frayeur quand même, pour les neiges qui tombaient des arbes sur la chaussé...Saint Pierre devait être avec moi, je me suis rien pris!!
Pire encore, dans les quelques tunnels traversés dans la gorge, leur plafonds étaient truffés de pics de glace menaçants. Quelques éclats au sol en disaient long sur ce que ça donnerait si ces trucs-là me tombaient dessus! Mais bon comme je vous dit Saint Pierre de Chartreuse était avec moi.

Ha voilà le grand moment de cette gorge, le fameux pic de l'Oeillette. Un mémorable gendarme (de pierre, hein?) posé au milieu de la gorge, fier, isolent, et gentilement contourné par le route.

Une croix a été installé en haut. Après tout, nous sommes à quelques minutes de route d'un des plus célèbres couvent de France, où a été conçu la recette de la non moins célèbre liqueur.

Et le voilà le Grand Som, un des plus hauts du massif, dominant de ses hautes falaises calcaires le vallon ou se trouve les énormes batisses du couvent. J'ai une petite douleur à l'arrière du genou, il semble que mon arrêt photo au pic de l'Oeillette m'a cassé un peu le rythme ;-)

Ca y est, je suis sorti de la gorge. Et voilà que je monte à Saint Pierre par un petit coup-de-cul final pas très agréable mais au soleil. Domine, rayonnant, le célèbre Chamechaude, point culminant du massif (2062m) avec son allure en cône très caractéristique. Derrière c'est Gre!!

Voilà Saint-Pierre. La petite station qui a renouvelé son parc de remontées mécaniques récemment, au grand dam de ses opposants (il y a du pour et du contre de toute façon!!) est contente de pouvoir prolonger une saison plutôt morose. C'est une petite bourgade qui est restée typique et à l'esprit très famillial.

Allez c'est parti pour le premier col, celui du Cucheron qui fait 1140m et dont il ne reste plus que 4km de montée, certes assez raides au milieu.

Les km commencent alors à se ressentir un peu et je me mets dans le rouge pour finir c'te montée.

Et voilà le col, le temps de reprendre un peu mon souffle. La vue s'ouvre sur la vallée des Entremonts et le Granier en ligne de mire.


Super autoportrait...histoire de ne pas voir que des paysages (cela dit j'aurai aimé avoir un pose moins convenue!!) ;-)


Le très typique restaurant du col, au pied du Grand Som.

J'enfile deux barres de céréales, je me rajoute deux couches vestimentaires et c'est parti pour la descente.
J'étais un peu dans le rouge tout à l'heure et ban là je suis dans le bleu!! Ca caille! En descente de col en vélo on va quasiment aussi vite qu'en voiture (il m'est arrivé de doubler des scooters ou qu'une voiture reste tout le temps derrière moi!) alors imaginez que vous roulez en montagne hivernale avec un thermo voisin du 0°c à l'ombre des sapins, avec un peu de vent froid, sans pare brise, sans chauffage. Bah voilà vous avez compris.

Ca c'est la Dent de l'Ours. Une photo prise dans un arrêt pour me réchauffer un peu!


J'arrive très rapidement à Saint-Pierre d'Entremont, dominé par la puissante falaise de la Roche Veyrand.

En face , les sangles du Pinet sont très élégantes:

Et hop! Je passe de l'Isère (ancien Dauphiné) à la Savoie (le pays des diots). Saint-Pierre est connu pour avoir le village séparé en deux par ces départements!!

Oui c'est le Giers Vif ici qui pourtant à l'air plus mort que le Giers Mort, mais bon!

Une courte pause pour entamer le dernier col, celui du Granier, porte d'accès à Chambéry. Et c'est parti pour une nouvelle gorge réputée chez les pecheurs, puis à Entremont-le-Vieux le paysage s'ouvre.

Le Granier s'illustre.
La montée au col du Granier par ce côté reste assez facile. J'ai quelques petites crampes au début, mais je sais par expérience de la montagne qu'il ne faut s'arrêter sur la position crampogène sinon la crampe empire. Pas de souci ça n' a pas duré longtemps.


Dans les quelques lacets de la partie du haut, on voit tout le secteur des Déserts, zone très forestière,à perte de vue, et beaucoup, beaucoup d'espace!

Les dernières mètres sont plus rudes, j'en ai chié sur la dernière ligne droite, pétri d'impatience, d'en finir avec l'effort..

Victoire! Le dernier col est passé, plus de montée en perspective. Ce col je le connais tellement bien depuis que je suis à Chambéry.

Et voilà la puissante et très austère face nord du Granier. Réputé pour ses éboulements immondes dont un immense et dramatique au Moyen Age (où il s'appelait l'Apremont à l'époque). Elle menace toujours d'ailleurs, malheureusement.

Et c'est parti pour 15km de descente globalement peu sinueuse et propice à l'adrénaline. Elle fut comme un éclair dans la rando.

Et voilà, à peine quelques minutes plus tard, la verdoyante campagne et le bassin peuplé de Chambéry, dominé par la silhouette famillière de la Croix du Nivolet.

La rando est finie...Un peu exténué que je suis, quand même, sieste obligatoire avec cette impression d'avoir été saoulé par le froid et le vent des descentes. Mais quel grisement, quel plaisir de la découverte, et quel bonheur de vivre intensément sur un simple vélo à se sentir avec panache et courage dans les montagnes. C'est ça les valeurs du vélo!!

Par Nico Strider,

mardi 20 mars 2007

La RHUNE sous la neige !

Photo prise jeudi depuis Bidart



Petit évènement au Pays Basque, la Rhune (sommet convoité par JC) est recouverte d'un petit manteau neigeux, ce qui est assez exceptionnel, surtout à la veille du printemps !!











Ces deux photos ont été prises le 20 mars depuis le phare de Biarritz (rare endroit de France où l'on peut voir simultanément l'Océan et la montagne sous la neige).









Bientôt, si François est sage, il aura le plaisir de décourvrir la terrible face nord du Pyla...

lundi 19 mars 2007

Randonnée au Margeriaz

Une semaine de mauvais temps est annoncée. De la neige même, si si… ! Profitons de notre dimanche alors, filons vers le massif des Bauges et plus précisément vers le Margériaz. Nous empruntons le « sentier des Tannes et des Glacières », qui est également l’été un sentier d’interprétation géomorphologique (sous-discipline de la géographie permettant l’étude des formes du relief). L’hiver, c’est un sentier de raquette (gratuit…) très agréable.

D’abord, qui a dit qu’il n’y avait plus de neige en moyenne montagne dans les Alpes ? Juste après le départ de cette randonnée cette photo vous prouvera le contraire… !



Nous sommes ici peu après le départ, à la sortie de la forêt. Au cours de cette ballade, chacun ressent systématiquement une ambiance particulière, quelque chose de magnifique. La forêt n’est pas très dense, dès le départ les grands sommets des Bauges se dévoilent, particulièrement le Colombier d’Aillon (à gauche sur la photo ci-dessous).

Le Colombier, le voici en plus gros plan sur la droite de Johanne.


Le sentier continue de s’élever jusqu’à rejoindre la crête du Margériaz. C’est le long de cette crête (photo ci-dessous) que l’ensemble de la seconde partie de la randonnée se déroule.




Là, je vous l’accorde, sur cette crête extrêmement ventée, la neige se fait rare (elle est présente juste en contrebas en fait !). Ce qui est formidable ici, c’est que la vue sur les différents massifs et sur les grands sommets des Alpes internes se dégage très progressivement. Dès maintenant, le massif de la Chartreuse s’offre à nous (au fond à gauche, le Granier).



Plus haut, ce sera d’abord le Mont Pourri (l’un des géants de la Vanoise qui porte excessivement mal son nom !) puis la Grande Casse et enfin le Mont-Blanc, juste en arrivant au sommet. Malheureusement, le temps s’étant couvert au fur et à mesure que nous progressions, les grands sommets ne se sont pas montrés aujourd’hui, tout comme ceux de Belledonne. On aurait d’ailleurs dit que ces derniers prenaient un malin plaisir à garder les nuages sur eux, bougres d’âne !!! Ce n’est pas grave, nous reviendrons. En attendant, nous en profitons pour faire quelques images de chacun. Me voici :


Après une superbe demi-journée, il ne reste qu’à descendre, comme d’habitude, malheureusement… ! Oui, comme à chaque fois, nous serions bien restés, mais c’est difficile. C’est pourquoi, avec toujours autant de plaisir, nous reviendrons une prochaine fois, une fois de plus…



Par Nico Annapurna et Johanne,

dimanche 18 mars 2007

Le Buet, le "Mont Blanc des dames"

Le Buet c'est une rando assez mythique et à juste titre assez fréquentée. La vue sur le Mont Blanc y est tout à fait exceptionnelle.
Et ça se mérite! 1770m de dénivelée, le Buet réclame une bonne forme, un peu de tenacité et de patience. La récompense au sommet en vaut largement l'effort!

5h, on part de Chambé avec Fred, Thomas et Jocelin. On est super motivé, à l'idée de faire un sommet emblématique et de remonter au-délà de 3000m.

On arrive à Vallorcine au petit jour. Déjà les belles lumières du lever embrasent les hauteurs. La montée dans la forêt du vallon de Bérard ne fut pas tartignole ! Assez étroite, un peu mal fichue, bosselée, caillouteuse, racineuse, avec des petits dévers à la con, et des zones verglacées où les couteaux se faisaient sentir utiles!!!


La sortie de cette forêt s'accompagne d'une ouverture progressive du paysage, ouverture bienvenue avec la promesse d'une belle rando sur de belles pentes.
La trace passe à côté de débris de coulées particulièrement spectaculaires...Tant mieux dans un sens, ça signifie que les pentes sont déjà bien purgées.



Et voilà en face les larges pentes que l'on va remonter, déjà bien truffées de skirandonneurs!!! Nous ne serons pas les seuls à se mesurer au "Mont Blanc des dames", comme on le surnomme! 200 à 300 prétendants..



On attaque les grandes pentes, et on finit par trouver la lumière. La neige est déjà en transformation!!! On trouve toujours qu'on est parti trop tard, mais bon va se rassurer au fur et à mesure de la rando, surtout en descente, en voyant des gens encore en train de monter!!


De beaux clairs-obscures s'intallent, l'ambiance est à la dispersion des skieurs mais dans un calme étonnant, une certaine concentration.



Thom et Jocelin enlèvent les polaires. C'est le printemps! Il va vite faire très soif, d'ailleurs.



Fred, dans une pause boisson-camelback bienvenue.


Pas de souci on est suivi!!!

Nous sommes à 2400m dans une zone de traversée. Une belle corniche miroite fragilement.

Nous montons vers un petit col en face, sorte de selle d'accès aux pentes sommitales. Quelle montée longue à ce moment-là, le dénivelée commence à se faire sentir. J'avoue avoir soufflé un peu!!

On commence à voir du décor!! Le massif du Mont Blanc s'impose progressivement, avec une splendeur qui témoigne bien de son mythe.
La pause au collet nous fait beaucoup de bien. Nous partagons notre admiration de la beauté de ce Mont Blanc. tout y mythique, dans le sens classique, emblématique.


C'est parti pour les pentes sommitales. 400m encore à monter. Un Mont Blanc qui prend forme, prend puissance. Le haut est un peu soutenu, les conversions demandent précisions.

Et voilà le sommet, il est en vue. Il justifie pleinement ce surnom de "Mont Blanc des dames"...comme il ressemble à celui du Mont Blanc! Il se mérite d'ailleurs, car on est bien content d'en finir de ces 1770m de dénivelée.
Remonter ce dome à ski est des plus agréables.

La Mont Blanc s'impose comme un grand dome à la magnificience du Taj Mahal, avec un éclat, une élévation admirable, bien au-délà des profondeurs brumeuses de la vallée.


Jocelin finit la rando avec détermination.


Le photographe photographié!! C'est plutôt rare, mais bon, pas mécontement de me voir, pour une fois, avec le Mont Blanc...merci Jocelin pour la photo!


Thomas très content d'avoir fait un sommet convoité depuis quelque temps !



Fred, qui avait prévu le Buet à pied, va d'autant plus l'apprécier à ski!!

Le Chablais et la Vallée du Rhone.


Dans la descente, une photo dont je suis assez content, je vous l'avoue. J'en garde précieusement l'original ;-) copyright hé,hé!


Les orgueilleux calcaires des Fizs (Anterne) se décrochent de la brume.



La descente à ski est assez bonne, notamment dans le haut et les grandes pentes...certes ce n'est pas du grand ski, et Jocelin ne peut pas exprimer tout son potentiel de bon skieur, mais Thom, Fred et moi sommes assez satisfaits!

Arrivés en bas, nous redécouvrons les zones dévastées par les coulées, en un spectacle assez étourdissant!

Thom n'est pas de petit taille, c'est les blocs de neige compactée qui sont grands!!
De quoi donner un peu la mesure du phénomène!


Jocelin et nous s'apprêtent à affronter la malcommode forêt du vallon de Bérard. Et comment, très malcommode, ce fut pas du gateau mais finalement plus court que prévu.

Reste un souvenir vraiment super : celui de la table à l'hotel du Buet, l'accueil chaleureux et ces 4 Bierres Blanches que nous avons avalés avec un certaine délectation. Discussion animée, sympa de quoi faire durer le plaisir et que l'on s'en souvienne durablement!!

Merci à tous pour cette super rando mémorable!