dimanche 4 janvier 2009

La Selle du Puy Gris



Il fait un bon froid de canard à Valmaure, où les odeurs de foins séchés se mèlent au feu de bois. Thom, Nico et moi, partons pour traverser la Selle du Puy Gris, dans un cadre pastoral d'hiver des plus calmes...

La combe du Tepey est assez large, ouverte, et laisse une impression très agréable. Néanmoins le froid assez piquant et la densité des ombres nous rappellent que nous sommes dans un fond de vallon et qu'il reste encore bien du chemin pour aller trouver la lumière.

Au fond nous voyons le cadre cristallin grandiose du Tepey, taillé dans les gneiss amphibolitiques qui est typiquement belledonnien et qui constitue bon nombre des plus hauts sommets du massif:


A notre gauche, voici le congélateur de la face Nord micaschisteuse de Cime du Sambuis :


Nous arrivons à la "confluence" des vallons, au pied de l'amphithéâtre. Alors que nous approchons (enfin!) de la lumière, le Puy Gris, un des 2900 de Belledonne, apparaît :


A proximité du Puy Gris, voici la très puissante face S du Roc de Pellégrin (2763m), toujours taillée dans les gneiss, un des sommets les plus compacts de Belledonne :


Dominant le creux du crique, l'élégante crête de Roche Boucherin :


Nous accédons à la lumière dans l'élégantes pentes parsémées de blocs, nous introduisant dans le cadre très minéral du secteur :


La montée se fait par louvoiement entre des zones de barres, passant par des ressauts successifs d'inclinaison modérée mais suffisante pour taper dans le foncier :


Thomas, devant un monument naturel, roc de gneiss qui vient guider le chemin avec une certaine autorité :


Celui devient encore plus compact derrière, montrant un beau gneiss verdâtrà peine réchauffé par le soleil :


Nous arrivons à une selle où la longueur de l'itinéraire se fait un peu sentir. A notre gauche, les crêtes du Lac Noir, harmonieuse, et à notre droite les contreforts déchiquetés du Puy Gris



Et en face, bien sur, notre objectif de la journée, la Selle du Puy Gris, que garde un petit ressaut à bien 35° sur le haut, seule vraie difficulté de la rando:


A l'attaque!!


Et voilà, à nos pieds, bien mérité tout de même, l'occasion d'essayer mes couteaux :


Cette selle ventée, perchée à 2700m est un site assez haute montagne, et une écranchure assez fine. A gauche, l'arête déchiquetée (mais peu difficile, voire facile en été) du Puy Gris et à droite, une puissante barrière de gneiss, très redressée :




Pause déjeuner sur la plateforme sommitale, en essayant de se protéger un peu du léger mais glacial vent :


De l'autre côté nous voyons la grande pente SW du Charmet de l'Aiguille, hérissée de gneiss fiers :


La descente sur la Combe des Roches commencent par le glacier du Puy Gris, recouvert d'une poudre un peu cartonnée par le vent, sauf dans les creux, à quantité raisonnable. Suite à de la glace dans mes inserts, mes skis déchaussent au premier virage, heureusement pas partis bien loin (j'avais pas mis de sangles, erreur corrigée depuis...), mais ça me prive de la première pente...Aussi, il y fait très froid, mais la lumineuse Vanoise au fond nous donne un cadre plus bienveillant :


L'occasion pour nos skieurs d'en profiter, vue la largeur des pentes, bien qu'engoncées de parois sèches assez austères :



Nous descendons sous la face Nord-Est de la Pointe de Comberousse où se dessinent quelques bras d'ombres grandissantes, puis nous allons le fond de la combe, dominé par la large face Sud de la pointe de l'Aup du Pont :



Et voilà le fond de la Combe des Roches !


Celle-ci est beaucoup étroite que celle du Tepey ou plutôt beaucoup plus truffée d'arcosses, imposant un border-cross assez réputé :


Cela n'a pas manqué d'ailleurs, le chemin étant en neige béton presque glacée, et surtout assez étroit, et me mettant un peu au taquet, déjà emmerdé par troix déchaussages intempestifs toujours en lien avec de la glace au fond des inserts.

Néanmoins c'est assez court et pas inutile pour améliorer sa glisse. Nous retrouvons vite, après avoir déchaussé les skis, le soleil brillant sur les neiges des toîts du hameau des Roches. Cadre bienveillant pour clore notre traversée!

merci à Thom et Nico pour cette belle rando

texte et photos © Nico Strider

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Arghhhh........le skirando......c'est pire que le pinard, en terme de dépendance....j'soigne mes ampoules et j'arrive !!

Visse