Fort contraste de clair/obscur en ce lever de soleil sur la Combe du Plan, alors que Fred et moi venons de quitter Celliers quelques vingt minutes plus tôt. Direction le Grand Pic de la Lauzière par le col des Aiguillons, ce qui est peut être la plus belle manière de faire le Grand Pic sur ce versant, parce qu'on traverse entièrement sous les crêtes granitiques, saisissant bien l'ambiance de ce massif, en son secteur le plus impressionnant.
Le torrent est engoncé dans une quantité de neige louable mais guère surprenante dans ce massif habituellement très enneigé:
Nos ombres sur la lumière rasante :
En face, les raides contrepentes d'arcosses, généralement peu stables, ne concernent que les contreforts du massif:
Nous laissons à notre droite le Pic du Rognolet....
....allant par de belles pentes ondulées...
...découvrir la splendide Aiguille de Balme, fier joyau de granit...
...et qui domine à sa gauche, le Col des Aiguillons, à contre jour...
Le col nous réserve quelques dévers un tout petit peu expo mais débouchant sur la crête, on peut voir en face la combe de la Valette et le cirque du Grand Pic, au centre duquel se trouve le glacier du Celliers :
Dominant la Combe du Plan et la Roche Noire, le Mont Blanc :
Le col impose de préférence une courte redescente qui peut se faire avec les peaux. La remontée est un peu soutenue, mais surtout fatiguante dans la poudre à tracer. Arrivés sur les pentes plus modérées de creux de cirque, voici le col dans toute son élégance :
Et le parcours qui nous attend ne l'est pas moins, agrémenté de quelques clochetons granitiques...
...mais surtout sous la puissante paroi granitique de l'Aiguille de la Balme sous un autre versant, comme une petite soeur de la Bessanèse (pas la même roche mais l'aspect)...
Jeux d'ombres sur ce parcours bosselé très amusant :
Nous débouchons sur une selle face au Grand Pic et le Glacier de Celliers :
Le cirque est dominé par quelques éperons granitiques très fissurés :
Le glacier est plein Nord, et ne voyant pas le soleil en hiver, il y fait un froid de canard, un véritable congélateur grandeur nature...
Derrière l'Aiguille de la Balme prend sa véritable dimension avec ses clochetons et son dôme :
Le Mont Blanc domine les arêtes hérissées des contreforts du Grand Pic :
Vers la fin du glacier je me fait surprendre par l'irrégularité de la neige soufflée qui devient toute glacée, au beau milieu de la pente un peu raide, je n'avais pas anticipé en mettant les couteaux, le cas d'école!! L'accès au sommet est alpin et escarpé, il est rarement fait en hiver (on s'arrête en haut du glacier 70-50m sous le sommet) car il est très souvent venté et qui est plus est complètement givré/verglacé en ce jour...Nous trouvons une bonne congère de neige, bien plane, pour déchausser.
Votre serviteur le visage très crispé par le froid du congélateur:
Dure de rester là même à l'abri du vent tant la déperdition calorifique est très forte...Nous profitons quand même un maximim de ce paysage grandiose, très contrasté en terme de lumière :
Nous allons manger plus bas, au soleil. La descente peu agréable en haut, du fait de la neige cartonnée par le vent, devient très jolie plus bas, dans une poudreuse de cinéma aux lumières rasantes :
Allez pour finir sur cette splendide rando (qui sera probablement l'une des plus belles de la saison), un jeu de lumières rasantes sur la combe de la Valette:
texte et photos © Nico Strider
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