mardi 18 septembre 2007

Faja de las Flores y Goritz : Ordesa , Aragon

1-2 septembre 2007




Gilles à l'initiative me proposa de faire la vire du Parc National d’Ordesa,

avec un bivouac sur la vire appelé en espagnol " Fajas de las Flores ".

Et voila donc ce samedi matin nous partons de Marestaing pour Torla en Aragon,
par le tunnel de Bielsa.

On a de la chance il doit fermer pour travaux le 11 septembre jusqu'à la fin de
l'année pratiquement, plus tard c'était fichu.


La route est interdite aux voitures jusqu'au parking de la maison du Parc
National du Mont Perdu.
Des bus Navette et un parking payant sont à Torla.
Nous laissons vers midi la voiture à la sortie du village de Torla, pour
économiser sur le parking, les 7euro95 la journée sont très dissuasif.

Nous avons le temps puisqu’il est prévu un bivouac le soir, et la journée est
encore longue.




Alors on emprunte à pied le GR15 depuis Torla, le long du torrent qui descend

du Canyon d’Ordesa.

Très jolie ballade ombragée dans les hautes futaies des forets denses du fond du
canyon.
On rejoint le Gr11 qui descend du refuge de Goriz.





Beaucoup de cascades signalées pour les touristes.









Après deux heures de marches nous rejoignons Pradera terminus du bus et début
du Parc.


Nous faisons le plein d’eau…faut assurer l’autonomie jusqu'à demain matin.







De là on suit la route bitumé pour enfin la quittez en s’enfonçant à travers les bois qui recouvrent avec abondance les flancs des pieds des hautes falaises qui n’ont rien à envier au Verdon.


C’est l’après midi la monté est rude pour Pastriste et Gilles dans les sous bois sans un brin d’air.

Il fait très chaud, surtout du coté espagnol, grosse différence depuis que nous avons passé le tunnel de Bielsa.

Petite sieste dans les bois, pour attendre que le soleil bascule un peu et que nous ne soyons pas à ça merci lors de la monté dans la falaise.





Nous sortons de la foret un peu plus tard, pour traverser le lit rocheux d’un torrent presque à sec qui tombe des falaises.











Ce sont probablement des calcaires très stratifiés avec des plis très serrés.




Plus haut, nous atteignons le point de décision, Clavijas ou Paso de la Fajeta, c'est-à-dire prendre une via ferrata constitué de barre en fer espacé planté dans le roc vertical ou une vire expo avec un peu de grimpe.

Bon on est montagnard on va gouter le vide avec les Clavijas.










On débouche sur un palier herbeux légèrement incliné le Rincon de Salarons…..et à partir de là


Bé on c’est planté….ben oui…dans toute cette et ce topo clair comme du jus de chaussette.

On cherche un soit disant podium rocheux couronné d’un cairn…et bé des podiums rocheux ce n’est pas ce qui manque autour de nous….

Enfin c’est ainsi que j’eu le privilège de faire un tour au sommet du Tozal del Mallo.

Pendant que Gilles se cassait la tête sur le topo….

Superbe vue sur notre destination à l’opposé du chemin que nous avons pris….

La Punta Gallinero, ou la Faja de las flores est bien visible et nous nargue depuis sa hauteur vertigineuse.



Au milieu on distingue une barre calcaire très compacte autour de zones marneuses : cette barre correspond à une mer à cette période, peu profonde, 100-200m max avec probablement des coraux et beaucoup de plancton. Les niveaux marneux (argileux) correspondent souvent à des périodes où la mer où se sont sédimentées ces roches était plus profonde.


On voit bien une barre calcaire très probablement récifale, voire corralienne:

Remarque cela m’as permis de faire un joli sommet et de rencontrer un troupeau d’isards peux craintifs.


Gilles à récupéré le balisage et monte comme une flèche, j’ai compris il veut être à la vire avant la nuit.

L’ombre est sur nous, sauf que moi je souffle comme une vieille loco, arf arf…je me pose toute les cinq minutes….bon j’ai déconné à vouloir économiser l’eau….suis déshydrater….

Enfin je voie Gilles qui m’attends la rampe d’accès à la vire est là….2450m objectif du soir atteint.

Nous nous installons pour la nuit sur un espace étroit bordé par une petite murette de caillou.

Les choucas vas viennent au dessus de nos tête, on entend leur battement d’ailes, le plic ploc de l’eau qui suinte ici là en venant du plateau nous berce toute la nuit.

Petit réveil frileux…et hop on repart il faut s’engager sur la vire au petit matin, le spectacle est grandiose….dommage que je n’ai pas de grand angle pour ces panoramas exceptionnels au bord d’un gouffre vertigineux.






Ce n’est pas dur ni technique….mais t’as pas droit à un seul faux pas sinon c’est presque 1000 m de vide tout droit gulps.



Ce type de vire, qu'on appelle "sangle" en Chartreuse, est généralement callée sur un interstrate où la roche est plus fragile, créant ainsi une érosion "différentielle", un creusement vis à vis des roches plus compactes autour.




L’ambiance est prenante….


La vire se parsème de tapis d’edelweiss à profusion.






Nous doublons plus loin la falaise pour basculer versant Est ou nous accueille avec sa lumière fulgurante le soleil levant qui accroche le Mont Perdu et tout les sommets de Gavarnie versant espagnol. Des Gabiétous, du Taillon la Brèche de Roland, le Casque ou j’ai dormis avec Gilles et Régis l’an dernier. Puis La Tour, les sommets de la Cascades le Marboré et le Cylindre et enfin el Monte Perdido bien sec, la Soum de Ramon et la Punta de Olas.





En terme géomorpholigique on appelle cela des banquettes glacio-karstiques :


A la sortie de cette longue équipée sur fil de la falaise, une hermine joueuse vient tournicoter…

Comme dit Gilles c’est d’un curieux ces hermines….en tout cas c’est d’une rapidité et agilité désarmante….pas facile pour prendre en photo….




La vire laisse place à un immense plateau glacière totalement à nue et torturé de partout comme un squelette de vieux dinosaure dans un paysage lunaire sauvage.



Des lapiazs encore végétalisés



Splendides lapiaz toujours en formation


Les vieilles marmottes matriarches locales sont peux impressionner par notre passage.

Nous descendons sur le grand Circo de Cotatuero. Le chemin s’y enfonce pour descendre aux Clavijas de Cotatuero. Un isard s’enfui à notre arrivé.


Gros échauffement dans mes Népal, j’ai encore du les prendre car mes chaussures B5 estivales sont pas encore arrivé, zut…..Alors la journée sera ponctué de halte ou j’enlèverai chaussure, chaussette et semelle au grand air….au secours ça crame dedans.

Gilles propose de ne pas descendre dans la vallée puisque ce n’est que 13 heures.

A la place nous montons par un col sur le plateau rocheux et aux aspects volcaniques.

Tout est en palier et terrasses naturelles sculpté par l’érosion, en gros faut trouver à chaque fois le passage pour passer d’un étage à l’autre.




Nous gagnerons ainsi le grand plat d’un lac assécher ou est la station météo , juste après une marmite glacière creusé dans le plateau à la dimension titanesque.



Cirque avec des superbes banquettes glacio-karstiques qui s'alternent en terme de dureté suivant les ages sédimentaires. Un relief s'apparentant à une doline au fond? Ou bien un surcreusement glaciaire ?







Ce sont de très beaux calcaires fins très compacts avec dessus ce je "suppose" être des résidus, peut être des silex, ou bien d'autres types de roches plus clastiques?

Nous rejoignons le chemin qui descend de la Brèche de Roland.

De là nous allons par des vires et balcons sur le refuge de Goriz au fond du cirque de Goriz.

Ce Cirque est bizarre les hauteurs font pensé à une toiture ajouré de tuile plate géante de roche.

Toujours ce paysage de délaissé glaciaire formé de superbes étendues de dalles structurales des roches calcaires, de banquettes glacio-karstiques, de couche marneuses ébouleuses et de lapiaz plus ou moins formés.






Au refuge Gilles m’offre la bière, car il à vu que 3h 30 de descente nous attends jusqu'à Pradera.

Un peu tard pour s’arrêter dans un troquet à Torla.

Alors ce sera deux Estrella au refuge.

Peut être un val perché sur un ancien plateau karstique?


La descente commence par une barre avec des Clavijas et des chaines, enfin pour ceux qui veulent prendre le chemin le plus court.

Sinon il y à un col et 30 minutes de marche de plus.

Là nous rejoignons le domaine des promeneurs familiaux du dimanche un sentier empierré les amènent jusqu’à un pont et une grande cascade en dessous des barres.

La descente est interminable, mais très belle, de joli vasque verte et bleu, des cascades, les parois des canions très aériennes et finement sculpté….il y a du monde …de tout des enfants, des personnes âgées.

Une fois rejoint le parking pour prendre la navette pour Torla, moi et Gilles éreinté par la longueur de la descente nous trouvons tout ces promeneurs espagnols bien vaillant.

Sur la route du retour, les autres Canyons, Aniscle, Pineta, nous apparaissent comme de future tentation et sorties.

Pastriste et Gilles.

commentaire géologique de strider

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Sympa le bivouac !!

Et belle ambiance "volcanique" !!

Et doit y avoir du dénivelé vu les différences d'étages végétaux.

Walthwith a dit…

Salut salut!

Je cherche désespérément une carte d'ordessa afin de faire la vire des fleurs au départ de la brèche de Roland jusqu'au mont perdu... J'ai la carte n°24 franco espgnole mais, si la vire est inscrite, le chemin pour y aller ne l'est pas...

Si vous aviez les références d'une carte, pourriez vous me mailer à cette adresse:
blackjack_870@hotmail.com

Cordialement,
un amoureux de la montagne,
Matthieu.

Allan09 a dit…

Le raccourci par les Clavijas de Soaso n'en n'est pas un (il n'y a pas 30 mn de plus par la voie normale !!!) mais c'est plus ludique. domage pour les clavijas de Cotatuelo qui sont exceptionnelles pour des montagnards pas besoin de baudrier