mardi 26 août 2008

Périple à l'Aiguille du Tour (3 544m)

Textes : Hydra

Photos : Hydra

Participants : Karine, Cyril, Laurent et Hydra



Après avoir parcouru le sud ouest du massif avec Jo et Annapurna, il nous restait à découvrir le nord de la chaine. Strider n'ayant pas pu se libérer ce Week End, nous décidons de partir pour la pointe du Tour. Ce sera la deuxième course de Laurent, qui a fait avec nous la Pointe de la Réchasse en Vanoise, l'an passé.




La montée dans les patûrages du col de Balme est agréable visuellement parlant, en dehors des horribles remontées mécaniques, car le Mont Blanc nous en met encore plein les yeux...



Puis au détour du chemin, le Chardonnet s'impose comme le véritable maitre des lieux, surplombant gracieusement les séracs du glacier du Tour.



Le glacier du Tour, aux teintes irisées de rose pastel, semble bien calme, au pied du puissant Chardonnet. Par contre, son ampleur, rend toute approche sur le Chardonnet assez longue...ce n'est pas encore pour demain l'arête Forbes !




La Verte et ses séracs suspendus pointent aussi leur bout de museau et donnent un caractère spectaculaire au paysage.





Le vieux refuge du Tour donne aussi un cachet rétro, style Frison Roche, aux lieux.




Mais le béton du nouveau "refuge-usine", casse toute recherche de bucolisme...



Il y a foule au tour...certains ne se plaindront pas en caressant du regard quelques italiennes de passage. Il est déjà temps de boire la bière règlementaire. Calés au soleil sur la terrasse, nous dégustons notre dose de houblon. A la table d'à côté, ça discute ferme. "topos", "C2C", "la V5 m'a tuer"....sont des mots familiers à mon oreille....serions-nous à côté d'une C2Cciste ?


Bingo ! j'aborde la belle en question. Il s'agit de ROZENN, accompagné de Chéri-Chéri ! Ben le monde est petit.... Nous discutons un peu et immortalisons l'évènement. Je suis très content de rencontrer le fameux auteur de sorties mémorables sur C2C.


Rozenn doit emmener le lendemain une amie sur la Petite Fourche (http://www.camptocamp.org/outings/135839/fr) et Chéri-Chéri doit faire l'arête de la Table




Le soleil se couche sur les Aiguilles Rouges et les séracs du glacier du Tour. Un petit vent frais nous fait regagner au plus vite les bats flancs du refuge. La nuit tourmentée par les vicissitudes du dortoir peut enfin commencer....



Le lendemain, le lever du jour sur les aiguilles d'Argentière et du Chardonnet est splendide. Il faut faire vite cependant, car à peine la photo prise, les sommets perdent leur teinte orangée.


Au début, pour corser la course, j'avais envisager de passer par la fenêtre du Pissoir (PD), mais les conditions étant extrêmement sèches, je me suis rabattu sur l'itinéraire classique, par le col supérieur du Tour. J'ai envisagé quelques instants de faire une boucle par le col du Midi des Grands, mais la partie glaciaire au dessus du Signal Reilly, ne m'a pas inspiré confiance.





Enfin les deux aiguilles du Tour, côté bassin du Trient : bienvenue en Suisse... Il y a dejà quelques cordées devant nous. Pourtant, nous avons une cordée de choc, avec....


Karine en second....


Laurent au milieu....


et Cyril à la fin.....Le Tour n'a qu'à bien se tenir !



Jolie vue sur les Aiguilles Dorées et l'Aiguille d'Argentière.



Mais le Chardonnet (3824 m) demeurent le seigneur des lieux. Après le franchissement de la rimaye, et l'escalade des rochers terminaux, nous voilà au sommet de l'Aiguille Sud. La vue est superbe, seul HIC, nous ne sommes pas tout seul....


Il faut jouer un peu des coudes et vite redescendre pour dégager de la place pour ceux qui attendent bloqués dans l'ascension.


La fin de l'arête de la Table (apparemment, Chéri-Chéri n'est pas encore arrivé...)




Le Chardonnet, la Verte, le Mont Blanc vu du sommet de l'Aiguille du Tour.



La superbe vue côté suisse : le Cervin et surtout le Combin.


La redescente laissera des sueurs froides, car au niveau du franchissement de la rimaye, c'est le grand n'importe quoi. La cordée qui nous précède cramponne très mal. Le leader oragnise un relais sur son piolet, mais le premier qui descend n' a pas assez de corde pour franchir la rimaye. En bout de corde, le leader essaie en vain d'enlever son piolet....on perd un temps fou, et heureusement qu'un gars plus bas vient les aider, car sinon on y serait encore....tout le monde cris dans tous les sens et dans toutes les langues.


Enfin, c'est à notre tour. Le plus délicat est la descente du petit couloir raide qui surplombe la rimaye : toutes les marches, présentes à la montée, ont été détruites par ceux qui redescendent. Cyril et Laurent passent comme ils peuvent cette pente de neige réchauffée et ramollie par le soleil.


Après notre passage, nous verrons des types passer le pont de neige sans crampons, d'autres sûrement plus malins, sauter de la lèvre supérieure et s'écraser sur la lèvre inférieure....toute une technique.


Mais dans l'ensemble, nous garderons un bon souvenir de ce petit tour et surtout de la bonne bière prise à Argentière...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah les autoroutes à "alpinistes" (entre guillemets car d'après ton récit, certains ne méritent cette appellation d'origine contrôlée...) du massif du Mont-Blanc !!! Fallait voir ça pour connaître ce massif...!!!

Le positif, c'est le paysage et la connaissance de Rozenn (qui, soit dit en passant, aurait pu ouvrir ses yeux sur la photo, sacré Rozenn va !!!)...

Annapurna

Anonyme a dit…

Une deuxième sortie qui m'en a mis encore plein les yeux.
Des souvenirs que les photos ne peuvent pas remplacer même si la descente de la pointe du sommet au passage de la rimaye a été plus un moment de vertige qu'un moment de bonheur. Mille Mercis à Karine !!!!
Merci à mes 3 compagnons de cordée !!! Et à très vite j'espère pour de nouveaux glaciers!!!!!
Lolo

Anonyme a dit…

Avec plaisir pour une prochaine aventure dans les Alpes ou les Pyrénées.

A bientôt LOLO

HYDRA