Meribel, Reserve de Tueda, lac homonyme, 9h45 ce dimanche. Patrick et moi montons vers le refuge de Péclet-Polset, passant par le Col des Fonds qui s'avèrera une rando à part entière vue la distance à parcourir.
Le temps est beau et très doux. Un départ tardif que nous allons regretter, sous-estimant la longueur de notre périple. Le lendemain est prévu l'objectif principal : le Dome de Polset. Pour une reprise du ski de rando après un mois de disette, à cause des épisodes de sinusites, ça, c'est de la reprise!!
Le temps est beau et très doux. Un départ tardif que nous allons regretter, sous-estimant la longueur de notre périple. Le lendemain est prévu l'objectif principal : le Dome de Polset. Pour une reprise du ski de rando après un mois de disette, à cause des épisodes de sinusites, ça, c'est de la reprise!!
Nous portons les skis pour l'accès au vallon du fruit, traversant de joli tapis de crocus par milliers.Très vite nous trouvons la neige sur la route agricole pour chausser les skis. A 2000m, sous l'Aiguille de Fruit, avec ses masses calcaires, nous entrons dans le long et large vallon :
L'ensemble est très plat jusqu'au refuge du Saut. Dans le coin pullulent les marmottes fraichement réveillées, assez maigres vu les circonstances, mais déjà joueuses et pleines d'espoirs d'un été radieux.
Il fait déjà bien chaud avec la réverbération de la neige et les longs faux plats nous engourdissent quelque peu. Néanmoins le décor est grandiose et assez prononcé. Nous aboutissons dans la cuvette du refuge du Saut, aussi plane qu'entourée de reliefs bien escarpés, notamment les contreforts du Mont Coua :
Il s'agit ensuite de remonter à gauche un vallon dans les gypses, formant un goulet peu prononcé mais suffisamment remontant pour déniveler efficacement. Malgré la chaleur ambiante, un vent frai se ballade et m'oblige à protéger les oreilles. Géologiquement le coin est insolite :
Nous arrivons ensuite à un grand replat, dominé au fond par des montagnes calcaires pralognanaises tel que le splendide Roc des Corneillets, tout près du Col Rouge, visité il y a deux ans avec Visse.
Nous mangeons un peu sur le replat. Nous prenons ensuite à droite, à travers des vallonnements sinueux, la combe nord du Col des Fonds. La lumière, en cette heure déjà tardive, y est très forte, et oppressante, car nulle ombre n'est présente, et de toute part des pentes nous réfléchissent la lumière du soleil dans la tronche.
Néanmoins cette lumière argentée est très belle. Les grands espaces se découvrent au fur et à mesure que nous gagnons en altitude, certes péniblement vu la chaleur :
La combe devient plus étroite et on sent bien le modelé péri-glaciaire encore influant. Nous souffrons dans cette montée, suffocant dans les UV.
Arrivé à un replat que Visse reconnaîtra, nous sommes enfin, et avec soulagement, en vue du Col des Fonds, qui culmine à 2907m, ce qui est déjà un bel objectif de rando en soit.
A notre droite, la pointe du Borgne bien visible depuis ce grand carrefour où nous nous trouvons, entre la combe des Fonds et le vallon du Lac du Mont Coua:
Remontant les dernières pentes avant le col, les neiges irradiées d'UV de la Pointe des Fonds sont aveuglantes :
Victoire, dirons-nous ou presque, vu l'horaire tardif et la distance. Nous sommes sur le cairn du col, face à la Pointe de l'Echelle, dans un vent du Sud sec, frai et cinglant.
Et voilà que nous découvrons, grandiose, le massif de Peclet et le grand glacier de Gebroulaz, que nous allons visité demain, déjà bien criblé de traces des jours précédents.
Portraits des protagonistes de ce raid Vanoise, massif chamoisard par excellence !
Bon il est tard, il s'agit de rejoindre rapidement le refuge de Peclet par les pentes S dont nous présumons qu'elles seront ô combien réchauffées! Patrick aborde les premiers virages.
En suivant la croupe nous trouvons une transfo lourde à peu près skiable, sans grand confort:
Mais c'est après en abordant le minimum de contrepentes possible que cela devient délicat. Dans certaines de ces petites pentes, le manteau est pourri et instable sur bien 20-30cm . Nous sommes obligés d'y aller avec douceur pour ne pas déclencher de coulées superficielles. Patrick, sans s'en rendre compte, en déclenche une petite qui n'ira pas loin, mais cela nous fait percevoir l'intérêt de tenir un distance entre chaque skieur, car ces coulées, sans être de taille et de masse à t'ensevelir, peuvent te déséquilibrer, te faire tomber par le poid de la mélasse!!
On peut dire alors qu'on est pas fiers d'être partis si tard, et que la leçon est retenue à l'avenir et définitivement. On a confondu simple montée en refuge et vraie rando à part entière comme ce fut le cas de celle du jour, qui en fin de compte a plus de denivelée et de distance que celle de demain!
On peut dire alors qu'on est pas fiers d'être partis si tard, et que la leçon est retenue à l'avenir et définitivement. On a confondu simple montée en refuge et vraie rando à part entière comme ce fut le cas de celle du jour, qui en fin de compte a plus de denivelée et de distance que celle de demain!
On profite néanmoins de belles lumières d'après-midi:
Nous arrivons ensuite au refuge d'où nous bénéficions d'une vue splendide sur la puissante Pointe de l'Echelle, sommet chamoisard, lui-aussi:
L'accueil au refuge est très sympa d'autant que nous sommes seuls avec le gardien et sa femme. Ils ont accepté de garder le refuge quand même car ils ont des travaux à faire le lendemain. Nous sommes déshydratés et saoulés par les UV de la journée et nous allons apprécier l'excellente soupe du repas du soir qui fut assez frugal!
Un dernier petit clin d'oeil à la Pointe de l'Observatoire :
Un dernier petit clin d'oeil à la Pointe de l'Observatoire :
A 9h, nous sommes tellement crevés que nous allons très rapidement dormir. Demain le réveil est prévu pour 5h, avec cette fois-ci un départ suffisamment matinal. Nous rêvons du Dome qui nous attend ce lundi.
Texte et photos Nico Strider
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