dimanche 1 avril 2007
Le Rocher d'Arguille, un vrai sommet belledonnien
Le voilà, le rocher d'Arguille (2889m), vu du Grand Rocher. On le voit un peu de la même manière vu de Chambéry où c'est un des sommets belledonniens les plus reconnaissables. C'est vrai que le voir presque quotidiennement depuis Chambé rend son ascension plus tentante. Bon, bien sur, en skirando on y accède pas par ce côté, mais surtout de l'autre côté, par une combe SW appelée Plagne Vaumard, qui s'accède depuis la celèbrissime combe Madame. Une montée assez classique et efficace, pour 1800m de dénivelée et un petit couloir final de 50m à 40-45° pour accéder au sommet.
Samedi matin, c'est parti. Une bonne rando en guise de cadeau d'anniversaire!
C'était une idée de Thomas. Puis Grégoire, Pascal et Marie se joint à nous pour cette rando.
La forêt d'accès à la combe Madame est très dense. On est obligé de porter les skis. Il a reneigé un peu de la veille, avec un fine couche de neige fraiche en basse altitude, et 10-15cm en hauteur. Le saupoudrage est très joli en bas avec un décor blanc encore bien hivernal, mais éphémère.
Nous sortons progressivement de la forêt, pouvant chausser les skis, un confort bienvenu.
Le lever de soleil est assez doux aujourd'hui mais promet une bonne visibilité. Nous sommes déjà bien encerclé par le cadre de ce massif cristallin au foisonnement de sommets.
Nous sommes à 1600m, nous avons le vallon d'accès est derrière nous et nous allons quitter la combe Madame pour la Plagne Vaumard à gauche, un autre combe, à la montée plus soutenue mais ô combien plus efficace.
Nous sommes les premiers à investir cette nouvelle neige.Pascal se lance dans une opération de tractage-tracage assez efficace!
Les premières lumières inondent la combe Madame en bas avec douceur et délicatesse.
Cette combe fait un penser à une combe des Aravis, en nettement moins spectaculaire, mais ô combien plus sauvage et plus austère.
Le Rocher Badon (juste devant le Rocher Blanc) est spendide, vue de la combe et prend des allures de grand sommet.
Nous avons toujours un peu froid dans l'ombre de la combe, tandis que la poudreuse rend parfois un peu pénible la progression.
Nous arrivons au soleil, dans la partie supérieur de la combe, pour une pause bienvenue.
Au fond, se découvre le massif des Sept-Laux, bien platré.
Nous sommes en vue de la montée finale, une large pente, puis un petit et étroit couloir à 40-45°, juste posé au milieu.
Après quelques interrogations, nous décidons d'aller voir si c'est envisageable.
Pascal trace devant ce petit couloir, qui finalement n'est pas très gavé de neige et à un fond bien tassé. Nous allons le remonter à pied par sa bordure Est. Thomas puis Greg s'occupent de préparer les marches!Perso je ne suis pas dans une grande forme mais ressentir à nouveau le piolet dans ma main me rappelle tant d'heures en alpinisme et du coup j'ai beaucoup apprécié cette montée.
Et voilà l'arrivée au sommet, qui est une large crête assez esthétique et qui s'affine vers la fin. Il y fait assez froid aujourd'hui.
Marie et Pascal dans les derniers mètres.
Et voilà que nous découvrons la vue sur la cluse Chambérienne.
Les Aiguilles d'Arves sont certainements les pointes les plus visibles et les plus caractéristiques depuis le rocher d'Arguille.
La Reine Meije est là, bien sur!
Derrière les Aiguilles de l'Argentière, les Grandes Rousses avec la pente classique de l'Etendard.
La visibilité est excellente aujourd'hui bien que le ciel soit un peu voilé.
Et c'est parti pour la descente. Le couloir était d'une neige assez lourde et seuls Greg et Thom l'ont descendu à skis.
Plus bas on a retrouvé une bonne poudreuse, notamment au moment de revenir dans la combe. Restait surtout le souci des boules de glace laissées par d'anciennes coulées de purge printanières. En dehors de ça, ce fut une très belle descente.
Et voilà la photo de commande, pour le souvenir! Thom et Pascal en haut de la combe, devant le Rocher Blanc!
Quel plaisir ce sera de voir depuis Chambé le rocher d'Arguille en se remémorant les images de cette rando et en disant "Ha oui, ça c'est un beau sommet, ça rappelle des souvenirs et c'est vrai que ça en vaut vraiment l'ascension!"
Par nico Strider,
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