samedi 26 juin 2010

Une belle petite course de neige à la Louie Blanche

Le Mont Pourri vu dessous la Rosière, vers 5h50 du matin

C'est bien, j'ai réussi à me lever ce matin. N'ayant pas trouvé de disponibilité des amis pour aller en montagne, je décide d'organiser une belle petite course de neige en solo. Dans ma pratique le solo ne me permet pas de prendre des risques qui dépassent le cadre de ma maîtrise personnelle, l'idéal est de choisir un truc connu à une autre saison, sans glacier crevassé, et suffisamment tôt pour éviter des éventuels phénomènes gravitaires.

Direction la Pointe de la Louie Blanche, par un couloir assez direct en face Sud. Un peu de pente, une crête sommitale, et une ambiance haute montagne bien garantie par la saison.


Quelques minutes après le départ du Plan de l'Arc, le Dome de la Sache, dans les couleurs encore douces du matin. La lumière, typique d'une lumière d'été, ne sera pas extraordinaire. Bien souvent il faut attendre le mois d'aout pour avoir quelque chose de potable en photo. C'est la même galère en astronomie, juin et juillet sont les pires mois de l'année.


Après un peu de marche d'approche tranquille, me voici dans le creux de la Combe des Moulins, sous la face, à peu près où la neige commence, vers 2200m. Elle est correctement regelée mais les crampons ne sont pas encore nécessaire, la pente étant faible.

Je remonte ensuite la crête sèche de la moraine pour arriver dans le petit replat morainique sous la face. Le couloir est juste au-dessus, c'est direct. Il est temps de chausser les crampons, sortir le piolet et mettre le casque par prudence.

Le pente est un toboggan progressif, le début est faiblement incliné et plus long qu'il n'y parait. La neige est excellente pour le cramponnage latéral, l'exercice devrait être sympa.

Je commence à engager le couloir proprement, la pente se redresse un peu, vers 30 puis 35°

En face, le Mont Pourri domine le passage de la Louie Blanche et la pointe des Couloureuses , j'en déduis que j'ai donc dépassé les 2600m.


La pente se redresse à un bon 40° qui demande un cramponnage concentré. En solo la liberté de rythme et de mouvement est appréciable, par contre l'appréhension de l'engagement est plus forte, bien que là on ne peut pas dire que ce soit très engagé !



Le bout du couloir se pointe, j'y trouverai la lumière



Et aussi un très joli petit glacier côté italien, depuis une selle neigeuse des plus élégantes...



A peine 2900m et pourtant c'est déjà si haute montagne...massif du Ruitor au fond



Reste les quelques mètres sommitaux, bien élégants aussi, en évitant les reptations




En montant, la vue se découvre sur la calotte de la Balme et la Sassière derrière



Et voilà le sommet, avec ses petits gendarmes, Grand Combin en ligne d'horizon



Voici la selle neigeuse depuis le sommet, assez esthétique




Vue sur le massif glaciaire du Ruitor




De l'autre côté, il y a un petit glacier suspendu et une fine crête de neige, assez élégante, menant à une antécime à peine moins haute...



Mais bien sur le référentiel reste ce que l'on voit en face, proche à vol d'oiseau...



Le Mont Blanc, bien sur, ou la quintessence de la haute montagne



Petit clin d'oeil à Hydra, qui reconnaîtra la sommet au milieu de la photo



Testa del Ruitor et Becca du Lac




Les Grandes Jorasses en imposent également...

On voit aussi très bien le Cervin (pas très loin à vol d'oiseau) et le Mont Rose, mais les lumières médiocres estivales ne permettent pas de faire des clichés esthétiques à cette distance


Votre serviteur pris au retardateur...

Après le pique-nique traditionnel, il faut songer à la descente pour garder une neige cn bon état et éviter les phénomènes gravitaires.

La pente à 40° est encore bien gelée et demandera un cramponnage 10h10 face à la pente assez exigeant pour les cuisses. C'est un bon exercice néanmoins et en solo on se repose quand on veut sans demander, ni se faire tirer.


Très beau jeu d'ombres dans la partie inférieure du couloir


Et voilà, c'est fait, il n'y a plus qu'à enlever les crampons et envisager une descente bien paisible...


Un dernière coup d'oeil à ce cirque assez belledonnien...


Retour à la verdure sous le Mont Pourri!!


Texte et photos Nico Strider

lundi 21 juin 2010

Film introductif aux Assises de l'Alpinisme et des Pratiques de la Montagne

Voici le film qui introduit et présente le projet d'Assises de l'alpinisme et des pratiques de la montagne :

samedi 19 juin 2010

Traversée des arêtes au Roc des Boeufs

Vous cherchez une rando-escalade superbe et pas loin de la maison ? La traversée du Roc des Boeufs vous ravira...!!! On voit sur la photo ci-dessus une grande partie de celle-ci. On y accède par une marche facile en forêt puis la remontée d'un joli couloir, dont on sort par la droite. Il n'en reste alors pas long avant de prendre pied sur l'arête.






On arrive sur l'arête, on s'équipe car ça ne va pas tarder à grimper, et déjà, on profite de la superbe vue sur les Bauges vers le Colombier d'Aillon (en haut à gauche) et le Margériaz et le col de Plainpalais (en haut à droite), le Trélod (en bas à gauche) et la Dent d'Arclusaz (en bas à droite).

Dès qu'on est sur l'arête, on voit le 1er ressaut à escalader, une centaine de mètres de haut en 3 sur du très bon caillou facilement protégeable avec des sangles (il y a un seul spit au milieu).

Pour y accéder, c'est vraiment de la rando sportive, on met les mains, c'est ludique et facile. C'est parti pour un bon kilomètre d'arêtes dans ce style, avec juste quelques rares ressauts qui grimpent un peu plus (et dans ce cas, c'est très bien protégé).

Voici le 1er ressaut (à gauche), c'est vraiment du beau caillou. L'itinéraire passe en fait par les lignes de faiblesses, comme le couloir-cheminée que l'on voit à droite. C'est parfois impressionnant au premier coup d'oeil et pourtant, rien de méchant, ça ne dépasse pas le trois !

Une petite vue sur le lac d'Annecy, ça fait toujours plaisir...!

Après le 1er ressaut, on voit la suite, c'est absolument splendide !

On arrive à la seule difficulté (optionnelle) du parcours, une petite longueur de 5c en dalle, très belle. S'il le faut, la dalle passe très bien en tire-clou. Sinon, il y a a priori un dièdre en 4+ un peu plus loin, on n'a pas été voir... Je mets les chaussons et go on... Sur les photos, on voit Jérôme attaquer la dalle.






Moi j'assure du haut, et ces quelques mètres en chaussons m'ont fait bien mal aux pieds, alors je les aère...

On remet les baskets et ça continue toujours dans la même veine, rando et escalade facile par les lignes de faiblesse.

On trouve un peu après la deuxième et dernière longueur protégée sur spits, un 4+ encore bien beau. En haut du ressaut, les difficultés sont terminées, c'est de la rando ensuite jusqu'au bout.

Au sommet, on trouve un sentier pour descendre, c'est très agréable. Et on a tout le loisir de contempler l'arête que l'on vient de parcourir, et de constater que oui, c'est long...!

A l'alpage, on trouve une ferme et on fait le plein de tomes des Bauges, 8€ le kilo, rien à redire, on en prend 4 (nous étions trois...) et on se charge ! Si la descente est ensuite pénible car sur route, on s'arrête tout de même remercier Marguerite, car grâce à elle on va se taper la cloche quelques jours... car il ne faut pas bien longtemps pour descendre une tome des Bauges d'1,5 kg tellement c'est bon !!!

Cette arête, c'est vraiment la quintessence de la rando escalade. Jusqu'alors, je n'en avais pas fait d'aussi belle. Du grand plaisir...!!! Oui, il n'y a pas à dire, que la montagne est belle...!!!

vendredi 11 juin 2010

Portfolio : le Col de la Forclaz

Les superbes hameaux des Echines avec au fond une cloche nuageuse foehnesque couvrant le Saint Bernard.

Voici un portfolio d'une marche bucolique au Col de la Forclaz, le long de la route pastorale et du sentier finale. Une bien belle journée, marquée par un fort vent (déjà bien présent les jours précédents).



Seez



Cirrus



Le Sommet de Bellecôte, sa large face Nord encore resplendissante de neige



Grandville, un petit hameau de la commune de Bourg Saint Maurice, massif du Mont Pourri au fond



Les alpages de la Platte, sous le Mont Roignais



Champ de Trolles devant la Haute Tarentaise



Bergerie isolée



Depuis les murailles du Fort de la Platte



Mont Pourri en fond de tableau



Fort de la Platte, vue d'ensemble



De bien belles violettes...



L'Aiguille de Terrassin alors que j'approche du col



Torrent devant la Haute Tarentaise et la Sassière



Mont Pourri, encore bien printanier



Au col, difficile d'aller plus loin avec la neige. La pente caractéristique de l'Aiguille de Combe Neuve fait vraiment envie.



Mont Pourri, entre deux blocs...



Dans la descente, on voit en face l'amphitéatre des Arcs 1800.


texte et photos Nico Strider