Le Mont Pourri vu dessous la Rosière, vers 5h50 du matin
C'est bien, j'ai réussi à me lever ce matin. N'ayant pas trouvé de disponibilité des amis pour aller en montagne, je décide d'organiser une belle petite course de neige en solo. Dans ma pratique le solo ne me permet pas de prendre des risques qui dépassent le cadre de ma maîtrise personnelle, l'idéal est de choisir un truc connu à une autre saison, sans glacier crevassé, et suffisamment tôt pour éviter des éventuels phénomènes gravitaires.
Direction la Pointe de la Louie Blanche, par un couloir assez direct en face Sud. Un peu de pente, une crête sommitale, et une ambiance haute montagne bien garantie par la saison.
Direction la Pointe de la Louie Blanche, par un couloir assez direct en face Sud. Un peu de pente, une crête sommitale, et une ambiance haute montagne bien garantie par la saison.
Quelques minutes après le départ du Plan de l'Arc, le Dome de la Sache, dans les couleurs encore douces du matin. La lumière, typique d'une lumière d'été, ne sera pas extraordinaire. Bien souvent il faut attendre le mois d'aout pour avoir quelque chose de potable en photo. C'est la même galère en astronomie, juin et juillet sont les pires mois de l'année.
Après un peu de marche d'approche tranquille, me voici dans le creux de la Combe des Moulins, sous la face, à peu près où la neige commence, vers 2200m. Elle est correctement regelée mais les crampons ne sont pas encore nécessaire, la pente étant faible.
Je remonte ensuite la crête sèche de la moraine pour arriver dans le petit replat morainique sous la face. Le couloir est juste au-dessus, c'est direct. Il est temps de chausser les crampons, sortir le piolet et mettre le casque par prudence.
Le pente est un toboggan progressif, le début est faiblement incliné et plus long qu'il n'y parait. La neige est excellente pour le cramponnage latéral, l'exercice devrait être sympa.
Je commence à engager le couloir proprement, la pente se redresse un peu, vers 30 puis 35°
Je remonte ensuite la crête sèche de la moraine pour arriver dans le petit replat morainique sous la face. Le couloir est juste au-dessus, c'est direct. Il est temps de chausser les crampons, sortir le piolet et mettre le casque par prudence.
Le pente est un toboggan progressif, le début est faiblement incliné et plus long qu'il n'y parait. La neige est excellente pour le cramponnage latéral, l'exercice devrait être sympa.
Je commence à engager le couloir proprement, la pente se redresse un peu, vers 30 puis 35°
En face, le Mont Pourri domine le passage de la Louie Blanche et la pointe des Couloureuses , j'en déduis que j'ai donc dépassé les 2600m.
La pente se redresse à un bon 40° qui demande un cramponnage concentré. En solo la liberté de rythme et de mouvement est appréciable, par contre l'appréhension de l'engagement est plus forte, bien que là on ne peut pas dire que ce soit très engagé !
De l'autre côté, il y a un petit glacier suspendu et une fine crête de neige, assez élégante, menant à une antécime à peine moins haute...
Les Grandes Jorasses en imposent également...
On voit aussi très bien le Cervin (pas très loin à vol d'oiseau) et le Mont Rose, mais les lumières médiocres estivales ne permettent pas de faire des clichés esthétiques à cette distance
Après le pique-nique traditionnel, il faut songer à la descente pour garder une neige cn bon état et éviter les phénomènes gravitaires.
La pente à 40° est encore bien gelée et demandera un cramponnage 10h10 face à la pente assez exigeant pour les cuisses. C'est un bon exercice néanmoins et en solo on se repose quand on veut sans demander, ni se faire tirer.
La pente à 40° est encore bien gelée et demandera un cramponnage 10h10 face à la pente assez exigeant pour les cuisses. C'est un bon exercice néanmoins et en solo on se repose quand on veut sans demander, ni se faire tirer.
Très beau jeu d'ombres dans la partie inférieure du couloir
Et voilà, c'est fait, il n'y a plus qu'à enlever les crampons et envisager une descente bien paisible...
Et voilà, c'est fait, il n'y a plus qu'à enlever les crampons et envisager une descente bien paisible...
Texte et photos Nico Strider
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire