La Devanchaz au matinDe retour en Savoie après une semaine de congé, les longues périodes de beau temps ont eu raison des premières neiges d'hiver à basse altitude. C'est en fait les derniers jours d'automne avant une vraie offensive sérieuse.
Il me vient alors l'envie de retourner au Bec Rouge, sommet classique entre Montvalezan et Saint Foy, remarquable belvédère de la Haute Tarentaise. La faible quantité de neige, et le portage peu engageant m'incite à privilégier les raquettes plus que les skis de randos. La médiocre qualité de la neige me donnera doublement raison.
Il s'agit tout d'abord de monter la forêt du Mousselard, assez en pente, avec son épaule assez caractéristique dans le paysage montvalezanais. Très esthétique, elle est aussi très riche en faune, en témoigne les deux biches que je croise quelque minutes seulement y être entré. Cette forêt fait tout simplement partie de l'identité locale, les locaux y sont assez attachés.
Il me vient alors l'envie de retourner au Bec Rouge, sommet classique entre Montvalezan et Saint Foy, remarquable belvédère de la Haute Tarentaise. La faible quantité de neige, et le portage peu engageant m'incite à privilégier les raquettes plus que les skis de randos. La médiocre qualité de la neige me donnera doublement raison.
Il s'agit tout d'abord de monter la forêt du Mousselard, assez en pente, avec son épaule assez caractéristique dans le paysage montvalezanais. Très esthétique, elle est aussi très riche en faune, en témoigne les deux biches que je croise quelque minutes seulement y être entré. Cette forêt fait tout simplement partie de l'identité locale, les locaux y sont assez attachés.
Entre deux sapins, on distingue la Chapelle Saint Michel, située au Chatelard, emblématique de la partie "hameau" de la commune. Au fond, il s'agit bien entendu de Bourg Saint Maurice.La traversée de la forêt est aussi belle que longue. Progressivement, dès 1600m, apparaissent les premières neiges, bien transformées. Je vois déjà très rapidement dans le ciel deux couples d'aigle que je retrouverai par intermittence dans la montée jusqu'au sommet, et même le début de la descente. Eux aussi semblent avoir la curiosité du gypaète, et n'hésite à revenir scruter un peu ton passage !
L'orée de la forêt est pour le moins très nette, la vue sur le massif du Pourri y très esthétique !J'entends quelque part les cris bizarroïdes de ce qui semble être des tétras.
Il faut dire que le milieu s'y prête, avec des landes peu denses, assez caillouteuses.La neige est faible mais suffisante pour que je sorte les raquettes. Dans la pente assez redressée au-dessus, c'est d'ailleurs un peu inconfortable, la neige est particulièrement croutée.
J'arrive ensuite à la première selle, où le paysage devient clairement hivernale :
La lumière est assez belle, il y a heureusement suffisamment de neige pour combler les trous entre les gros blocs.
En face, la Pointe d'Averne, très esthétique à cette saison
Je ne résiste pas à tenter des photos en Noir et Blanc, la lumière s'y prêtant bien
En clair/obscur les pentes de grès houillers compacts dans lequel le parcours louvoie
Et voilà au fond le sommet du Bec Rouge, qui ressemble plus à un dome...de ce côté-ci.
Après quelques vallonnements plus raides, me voici sur les longues pentes sommitales qui s'apparentent presque à un grand plateau. A l'angle entre la Moyenne Tarentaise et la Haute Tarentaise, la position de belvédère est évidente.
Le parcours dans la neige de mauvaise qualité est fatiguant en raquette, mais le sommet approche progressivement.
On trouve une petite croix sur ce dôme très venté
Au premier plan, la Pointe d'Averne et au fond la fameuse Pointe de la Louie Blanche , point culminant de la commune.Côté Saint Foy, la vue est très belle et bien alpine
Les Dents Rouges et Les Aiguilles du Charvet devant ; Grand et Petit Assaly
En face, sous une belle lumière, la Becca du Lac et ses glaciers, connectés à l'ensemble glaciaire du Ruitor.
De l'autre côté la croupe assez débonnaire de la Rosière, et au fond le Beaufortain, avec le Roignais à gauche, le Cormet de Roselend à droite.
Assez proche aussi, le massif du Mont Blanc, avec ici l'Aiguille des Glaciers, les Aiguilles de Trélatête et l'Aiguille de Bionassay (le Mont Blanc lui était pris dans son "âne", comme souvent)
Au début de la descente, un des aigles revient poser pour la photo !! La classe !
Après la descente au Vaz, il faut bien remonter à la "maison", passant par cette très belle forêt de bouleau, just'en bordure des grandes prairies de fauche de la commune. Ambiance encore bien automnale sur ce versant sud.
Dernier tableau d'un sorbier devant les cimes enneigées, où l'automne va bientôt céder à l'hiver...texte et photos © Nico Strider
