Par Nico Strider,
La semaine dernière, Nico Dalle en Pente m'appelle, il compte bien venir dans les Alpes. Au départ étaient projetés les domes de Miage, mais face à des bulletins météo assez hésitants sur le Nord des Alpes, on a plutôt opté pour les Ecrins où il y avait consensus sur un beau temps. Jocelyn, plutôt partant pour les Domes, nous a finalement rejoint pour les Ecrins.
La semaine dernière, Nico Dalle en Pente m'appelle, il compte bien venir dans les Alpes. Au départ étaient projetés les domes de Miage, mais face à des bulletins météo assez hésitants sur le Nord des Alpes, on a plutôt opté pour les Ecrins où il y avait consensus sur un beau temps. Jocelyn, plutôt partant pour les Domes, nous a finalement rejoint pour les Ecrins.
Au programme, longtemps débattu, une boucle Chatelleret-Selle-Chatelleret avec deux sommets envisagés au passage : Replat et Rateau, si possible.

Les sacs bien chargés, nous montons au Chatelleret, dans le célèbre val des Etançons, très bucolique dans sa partie inférieur.

-à gauche la Tête du Nord du Replat (avec son arête Est, que nous projetons pour demain)
-à droite le Rateau avec son arête Sud que nous projetons pour dimanche

on se croirait presque dans le Beaufortain ;-) ;-)


camptocampistes comme nous!! Le monde est petit et c2c est grand. Nous rigolons pas mal.
Par contre la nuit nous avons moins rigolé. Des clients arrivant le soir viennent fêter un anniversaire. C'est parti pour le vacarme toute la nuit et perso je n'ai pas pu fermer l'oeil!!
Même s'ils ont présenté leur excuse à notre petit déj à 3h (alors qu'apparemment la fête était loin d'être finie) on peut penser qu'une convivialité un peu égoiste ne vaudra jamais une convivialité respectueuse et attentive aux autres qui ont d'autres projets que les siens, mais bon, c'est comme ça, les gens étaient gentils, et ils ne se sont pas bien rendu compte. Excuse acceptée le plus gentilement possible.
Nous partons le matin dans la nuit vers le Replat, motivés. A-t-on eu la lucidité troublée par les évènements, les énervements, la brume présente ou je ne sais quoi, au niveau de verrou avant les pentes supérieures et les délaissées glaciaires de la Gandolière et du Replat, on se trompe de chemin et on se retrouve en plein dans le verrou, à jouer des mains et des pieds dans des dalles inclinées et couchées, pas fiers de cette erreur.
Nous sortons le verrou mais je trouve le moyen de passer à côté d'un ruissau gelé où mon baton de rando posé a glissé par mégarde dans le torrent. Joce, posté plus bas, le repère et apparemment il est récupérable. Je sais pertinemment que j'en ai vraiment besoin pour les descentes à venir, pour mon genou, notamment. Joce m'aide pour que je le reprenne mais alors que je le récupère, Joce glisse sur le torrent. Plus de peur que de mal, l'incident aurait pu être pire, Joce n'est pas allé loin, aidé par Nico, mais un peu trempé et surtout surpris sur le coup de l'évènement. Je m'excuse alors à Jocelyn de lui avoir demandé assistance pour le baton, j'aurai du vraiment m'en charger tout seul, cela ne concernant que moi, après tout. On décide alors sagement de ne pas se focaliser sur cet incident et de ne pas se laisser perturber par ça afin de ne pas reproduire cet erreur, le tout en se concentrant sur la course à venir, afin que l'on reste confiants envers nous-mêmes, que nous gardions la lucidité pour bien assurer la sécurité sur les deux courses prévues.
Même s'ils ont présenté leur excuse à notre petit déj à 3h (alors qu'apparemment la fête était loin d'être finie) on peut penser qu'une convivialité un peu égoiste ne vaudra jamais une convivialité respectueuse et attentive aux autres qui ont d'autres projets que les siens, mais bon, c'est comme ça, les gens étaient gentils, et ils ne se sont pas bien rendu compte. Excuse acceptée le plus gentilement possible.
Nous partons le matin dans la nuit vers le Replat, motivés. A-t-on eu la lucidité troublée par les évènements, les énervements, la brume présente ou je ne sais quoi, au niveau de verrou avant les pentes supérieures et les délaissées glaciaires de la Gandolière et du Replat, on se trompe de chemin et on se retrouve en plein dans le verrou, à jouer des mains et des pieds dans des dalles inclinées et couchées, pas fiers de cette erreur.
Nous sortons le verrou mais je trouve le moyen de passer à côté d'un ruissau gelé où mon baton de rando posé a glissé par mégarde dans le torrent. Joce, posté plus bas, le repère et apparemment il est récupérable. Je sais pertinemment que j'en ai vraiment besoin pour les descentes à venir, pour mon genou, notamment. Joce m'aide pour que je le reprenne mais alors que je le récupère, Joce glisse sur le torrent. Plus de peur que de mal, l'incident aurait pu être pire, Joce n'est pas allé loin, aidé par Nico, mais un peu trempé et surtout surpris sur le coup de l'évènement. Je m'excuse alors à Jocelyn de lui avoir demandé assistance pour le baton, j'aurai du vraiment m'en charger tout seul, cela ne concernant que moi, après tout. On décide alors sagement de ne pas se focaliser sur cet incident et de ne pas se laisser perturber par ça afin de ne pas reproduire cet erreur, le tout en se concentrant sur la course à venir, afin que l'on reste confiants envers nous-mêmes, que nous gardions la lucidité pour bien assurer la sécurité sur les deux courses prévues.
Nous arrivons au soleil sur les pentes supérieures, nous chaussons les crampons sur la neige bien regelé. Le décor devient superbe.

compter les nombreuses cordées dessus!!!



Nous la ferons intégralement en assurage en mouvement, vu que le terrain s'y prête.

La vue est grandiose!


C'est parti pour la descente! La face se descend par une pente de neige à 30-35° au milieu. C'est assez rapide mais faut faire gaffe aux ponts au milieu, plutôt bien bouchés à ce moment-là.





Perso j'ai pas dormi de la nuit, trop à l'étroit, trop de ronflements très sonores, trop froid.
Le matin, je me sens claqué de trois mauvaises nuits consécutives (dont deux où je n'ai pas fermé l'oeil) Mes cuisses souffrent du vélo des semaines précédantes et de la course d'hier. Aussi, nous devons revenir au refuge du Chatelleret pour reprendre des affaires (comme prévu) aussi cela implique qu'on doit remonter au Replat après le Rateau qui est déjà bien long, assurer la descente du col par le couloir etc...avec risque d'orage si on a perdu du temps et de neige ramollie dans une montée crevassée. Autre raison, Nico devait choper son train le soir et la marge allait être très serré. Ca sentait le gros stress tout la course et vu ma fatigue, j'ai précisé que ma lucidité risquerait d'être étamée si trop mise à l'épreuve. On a alors décidé de laisser tomber le Rateau et de revenir par le Replat, faute d'autres solutions.
Le matin, je me sens claqué de trois mauvaises nuits consécutives (dont deux où je n'ai pas fermé l'oeil) Mes cuisses souffrent du vélo des semaines précédantes et de la course d'hier. Aussi, nous devons revenir au refuge du Chatelleret pour reprendre des affaires (comme prévu) aussi cela implique qu'on doit remonter au Replat après le Rateau qui est déjà bien long, assurer la descente du col par le couloir etc...avec risque d'orage si on a perdu du temps et de neige ramollie dans une montée crevassée. Autre raison, Nico devait choper son train le soir et la marge allait être très serré. Ca sentait le gros stress tout la course et vu ma fatigue, j'ai précisé que ma lucidité risquerait d'être étamée si trop mise à l'épreuve. On a alors décidé de laisser tomber le Rateau et de revenir par le Replat, faute d'autres solutions.


Nous descendons le col, par ce couloir rocheux assez étroit dont les prises sont certes nombreuses mais souvent "à la con" c'est à dire avec des feuillets inverses peu confortables vers le bas. Je mouline Nico et Joce, puis je descend en libre le haut qui est facile, puis Joce m'assure du bas par un bon becquet un peu au-dessus de moi. Alors que je ravale la corde, un autre alpiniste de passage me propose de l'enlever directement du becquet, je le remercie ça m'a fait gagné pas mal de temps!!
Nous descendons efficacement les névés en-dessous
Nous descendons efficacement les névés en-dessous



Voilà pour ce WE, avec un bilan certes imparfait, avec les problèmes logistiques, l'incident sur le ruisseau du verrou, les mauvaises nuits, mais aussi très positif car dans des paysages superbes, Joce et Nico ont revu beaucoup de choses en alpi, perso j'ai retrouvé les Ecrins de mon stage en 2000 à la Bérarde, je crois que l'on peut être très satisfait au bout du compte et je remercie Nico et Joce pour leur venue, leur confiance et d'être tout simplement vraiment sympas et communicatifs!!
txt et photos Nico Strider,
3 commentaires:
Tout de bon pour les commentaires (et les photos), Nico, mais t'as oublié une info fracassante... Le ronfleur, à la Selle, c'était moi.
Très bien dormi, merci, et pas vous?
Pour le coup du bâton, si tu n'avais pas été un si bon copain, je t'aurai volontiers dit : " espèce d'andouille!!! " ...
( au fait, l'andouille, tu la préfères comment, braisée ou à la crême et à la moutarde ??? ... Terrible question, et dire que Visse n'est pas là pour nous éclairer ... Grrrr ... )
Marrant que vous ayiez croiser ce bon David !! (P'tetbenquoui ) avec qui j'ai fait le Mont Perdu dans les Pyrénées.....Eh oui, le monde est ENCORE plus petit. !!
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