D’une Forcaneda à l’autre de l’hiver à l’été, histoire d’un but hivernal transformé en réussite d’été :
participants : Gilles Bouchet et Patrick Entraygues ( alias Pastriste)
Il à fallu quatre mois pour Gilles et Pastriste pour enfin réussir ce couloir de la Forcaneda.
La première tentative eu lieu en février, il y avait très peu de neige alors sur les Pyrénées, sauf dans ce vallon orienté plein nord au fond de la vallée de l’Artiga de Lin.
Je vais donc vous conter une double histoire car les contrastes entre l’hiver et l'été d’un même lieu, ma foi sont fort joli en plus, sont très saisissant.
Pour faire petite résumé de nôtre première tentative, nous nous sommes réveillés bien tard le matin dans la tente, car aucun de nous deux n’avait entendu la sonnerie de l’altimètre à Gilles.
A la bourre nous sommes allez voir quand même, mais en plus Gilles était malade…et de plus un vent formidable soufflait lorsque on est arrivé au lac au dessus de 2000 m.
Bref, demi-tour, nous reviendrons d’ici quinze jours ou plus l’hiver n’est pas fini.
Sauf que quinze jours après c’était le début d’une période longue et quotidienne de chutes de neiges abondantes accompagné de Pluit et vent.
Au final ce fut donc au début de l’été 2008 que moi et Gilles gravîmes ensemble le sommet de la Forcaneda avec une belle vue sur la Maladeta….
Contemplant sans le savoir un pic ou j’allai me retrouvé au sommet avec des amis le mois suivant le Tuc de Molières 3010 m.
Donc en très chaud weekend d’été…isotherme à plus de 4000 m….tout de même.
Nous installons la tente pour la seconde fois de l’année sur le Pla de l’Artiga de Lin, 1400 m.
Il fait vraiment très beau et très chaud….nous partons Gilles et moi faire un petit tour dans l’autre vallon qui mène à la Forcaneda.
Vraiment toute cette verdure, toute ces fleurs, les troupeaux de vaches et chevaux cela chance de la blanche solitude du mois de février….les lignes de cascades de glace sur le sommet en face on laissé place à des torrents bondissants….quelques touriste se promène en short….
Et surprise une biche sort du bois et traverse le près….mais bon sans zoom digne de ce nom, râpé pour une photo intéressante.
Retour à la tente….cette fois j’assure le coup, je mets la sonnerie de mon portable à trois heures du matin.
Avec une isotherme aussi haute autant partir très tôt.
Le lendemain c’est donc à la frontale que nous arrivons de nouveau au lac qui est pas mal dégelé….
Alors qu’en hiver on y marchait dessus comme sur une banquise compacte sans voir l’eau.
La lune est juste à l’aplomb du sommet de la Forcaneda…juste après le Lac c’est une neige lavé et tassé, très dure qui nous attends.
On s’équipe, crampons piolet…pratiquement aucun vent …enfin juste un poil au niveau du col mais c’est que dalle à coté de février.
Le couloir est comme une entaille profonde entre deux parois, l’ambiance y est austère, il est pratiquement toujours à l’ombre avec sont exposition nord ouest.
Je prends une rigole d’écoulement des eaux lors des orages …c’est comme un canal d’irrigation gelée. La progression y est plus facile que sur les cotés ou la neige est un peu comme du beurre fondant en surface.
Je laisse passer en réversible Gilles devant à la dernière longueur car c’est idéal pour lui qui est un débutant pour faire sont premier couloir en tête.
Le couloir ne s’achève pas au sommet mais à une brèche qui sert de col.
Pour la suite il faut laisser les crampons, c’est de la grimpe dans une face sud, bon ce n’est pas dur, je dirais du II maxi….mais bon c’est plutôt exposé…si on glisse c’est direct 100 mètre plus bas.
D’ailleurs une fois au sommet nous trouvons des anneaux pour mettre un rappel pour descendre plus en sécurité.
Sauf que nous avons qu’une corde de 40 mètres…
Bon nous profitons de la vue sur le plus haut sommet des Pyrénées et le massif de la Maladeta…Il y à encore beaucoup de neige cet été dans les Pyrénées au dessus de 2600 m…ce n’est pas habituel.
nous voyons aussi du coté des Bésibérri et du Parc National d'Aigues Tortes en Catalogne.
Allez zou…il faut descendre…on met la corde autour de becquet et prudence….
enfin de nouveau au col on remet les crampons…..puis c’est la descente du couloir.
Un français monte en solo…la neige est toujours bonne dans le couloir qui est toujours à l’ombre.
Petite discussion amicale….hop on continue et retour au lac…pour casser la croûte il est midi environ.
La neige est devenu collante et glissante n'est ce pas Gilles :-)
Le Lac est très beau avec ces constrastes de bleu et de blanc quand je pense que c'était un immense champ de neige abondante sur lequel nous marchions.
un dernier coup d'oeil en arrière sur la Forcaneda de jour joli contraste avec l'hiver.
Séance photos florales et une grosse sieste récupératrice.
La descente commençe et avec elle le retour à l'étouffante canicule d'été un fois quitté le Lac
pour rejoindre le grand pré et le Pla de l'Artiga de Lin.
ET puis c’est le retour à la voiture …content comme des grillons…d’avoir enfin réussi cette course.
La grosse fournaise de la plaine de la Garonne nous attends....et c'est peu dire :-)))
crédit photo : Patrick Entraygues et Gilles bouchet.
1 commentaire:
Je vais faire ce couloir le WE prochain.
Que pensez-vous de l'approche ? Facile à trouver en hiver ?
Pas trop galère en sous-bois avant le lac ?
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