mardi 31 juillet 2007

Haute-Maurienne mon amour

Par Sylvain Visse,

Et voilà, je crois que cet été montagnard se fera décidément principalement dans cette magnifique région de la Maurienne ;-)
En effet, étant un groupe de 5 amis "un peu initiés mais pas trop débrouillés", il convenait de choisir une course facile et pas trop exposée. La pointe Franceseti au dessus des Evettes constitue donc notre objectif : glacier assez long mais très peu tourmenté, pente régulière, pas raide et pas expo, voilà un bon WE de montagne épicurienne en perspective. Mes camarades ont l'inconscience de me laisser gérer le déroulement de la course !!



Arrivé au refuge, le soir, il fait soif :
Le lendemain, c'est parti !! On descend jusqu'au replat des Evettes, on amorce la montée direction sud-est, et aucun problème jusqu'au glacier. Ben d'ailleurs, ne vous attendez pas à un récit plein de rebondissements, car tout s'est déroulé sans encombres, et tant mieux :-)

Près du col de la Disgrâce, on profite du panorama au-dessus d'une mer de nuages

Mais arrivé au col, outre le vent pinçant, on commence à se demander si l'ébouli final de la Franceseti ne s'avèrera pas franchement pénible, alors que la pointe de la Piatou nous offre un final en neige. Allez, on s'adapte à nos humeurs du moment, et direction "la Piatou" (3296m)


Voilà la Francesetti
le pierrier paraît passer sans problème, mais quant au bonheur procuré à nager dans des flots branlants, on avait des doutes ;-)

Du sommet de la Piatou, on a une vue intéressante sur la Grande ciamarella
ainsi que sur l'ensemble du glacier du grand Méan, qu'on vient de remonter,
avec l'individuel Mont Séti (3100m) au centre

L'Albaron , toujours prince des lieux, mais ses accès glaciaires se réduisent considérablement.


D'ailleurs, en parlant de recul glaciaire, voilà le joli lac issu du retrait glaciaire du grand Méan
il n'est meme pas inscrit sur l'IGN !!




Enfin, au replat des Evettes, on retrouve une ambiance bucolique mais c'est ensuite le retour dans la vallée. En conclusion, cette Maurienne, c'est vraiment un cadre idylique, alliant la tendresse des alpages, la rudesse du minéral toujours présent, et l'harmonie des masses glaciaires, et il y a encore de quoi fondre pour quelques années, heuresement.
Donc dans cette maurienne, on reviendra........ben pas plus tard que le WE prochain ;-)
Au fait, merci à mes compagnons pour avoir supporté mes opressantes consignes (mais bon, la prudence, faut que ce soit une obsession !!)


Excursion aux Moucherolles

Voila les deux Moucherolles, au-dessus de Corrençon-en-Vercors, commune qui fait partie des sites choisies pour mon stage d'été. Puisque je dois aller à la rencontre des randonneurs, c'est l'occasion de faire la traversée de ces deux sommets, dont la grande, à gauche de cette photo, culmine à 2284m.

Traverser ces deux sommets semble bien joli mais pour l'accès aux zones d'altitudes faut essayer d'éviter au mieux le domaine skiable...c'est assez jouable, en vérité.

Voilà la commune de Corrençon, sur les plateaux alors que je monte dans la forêt.


Et me voilà sur les crêtes! On voit la barrière orientale du Vercors, splendide..
Au fond le Mont Aiguille et le Grand Veymont.


Ambiance calcaire qui n'a rien à envier aux Bauges ou à la Chartreuse...on aime toujours


Et voilà la montée finale sur la Petite Moucherolle avec la Grande au fond


Une dalle structurale fissurée et lapiazée




Et voilà le sommet de la Petite Moucherolle, l'occasion de remplir des enqûetes avec des
randonneurs franchement très sympas.


En face la Grande Moucherolle, dont on devine le sentier d'accès, l'ambiance un peu aérienne
et cotoneuse


Le sentier descend par une petite rampe un peu escarpée


La petite Moucherolle vue d'en bas


Je monte vers la Grande Moucherolle dans un terrain à chamois...euh...à bouquetin!


Au centre, un petit ressaut où faut sortir les mains


La grosse récompense au-dessus, une harde de bouquetins. Il y a bien plus que des randonneurs
dans le secteur, j'aurai du les interroger pour mes enquêtes!!!
Sur cette photo, le gars de gauche, Hector, est un male dominant qui a un peu mauvais caractère.


Un jeune, le petit Roger, pas bien farouche.


Ca gaze? Pause bronzette du pelage estival pour des étagnes (femelles bouquetins)
et leurs cabris


Z'avez vu le petit cabri? Doit être de cette année, celui-là.


Lucie, une étagne de la harde de la Moucherolle


Ca c'est les arêtes du Gerbier, au calcaire très compact


Et voilà le sommet de la Grande Moucherolle!
J'y rencontre une famille sympa, qui ont répondu à mon enquête pour le PNR


Derrière la Grande Soeur Agathe, plutôt escarpée!

Bon ben j'entame le chemin du retour et je reprend la même traversée en continuant vers le pas de la Balme, superbe secteur s'il en est.


Les parois des Moucherolles et de la Grande Soeur.


Le pas de la Balme, c'est ça


Quel vue splendide et dire que tout ça vient d'une mer peu profonde
il y a quelques 125 millions d'années


On voit un système de vires où passent intelligemment les sentiers.
Le coin est calme et idyllique et j'ai quand même rencontré deux randonneurs
très sympas pour mes enquêtes


Ben voilà c'est l'heure du retour!! Faut bien un fin à tout!

mardi 17 juillet 2007

Taillefer, une rando franchement à faire!

Ce dimanche, une belle journée se profile, de quoi se défaire un brin de la grosse fatigue d'une semaine bien chargée !!
Un projet qu'Alban et moi avions prévu depuis quelques temps en attendant le moment propice

Ben le voilà le jour J! Bon le temps est plutôt au chaud, mais les températures furent bien pertubées par un vent costaud en altitude.

Nous partons du site bucolique du lac de Poursollet, dans les sapins, et...les moustiques. Déjà la vue sur la barrière nord-orientale du Vercors est grandiose.
De quoi se réveiller dans la montée au col du Fourchu, et le vent vient nous cueillir.


Il s'agit de contourner les sévères parois du Culasson (visibles ci-dessus) passant le plateau où se trouve le lac Fourchu puis en entrant dans le cirque N du Taillefer vers le col du Grand Van.


Nous retrouvons la lumière aux abords du Fourchu. La vue sur Grenoble est déjà sympa.


Ce grand replat à 2000m est superbe. En témoigne ces élégantes linégraittes


La lumière est un peu rasante car c'est encore tôt et le vent
crée des vagues qui miroite bien les rayons.


Le voilà le lac Fourchu sur son plateau de gneiss avec ses pelouses humides verdoyantes


Alban, alors que l'on se dirige vers le cirque du Taillefer


Les Aiguilles d'Arves


Voilà le Taillefer, alors que nous entrons dans un monde minéral passionnant
d'un point de vue géologique, du fait de sa grande diversité


Le splendide plateau menant au Grand Galbert, séparé de Belledonne (au fond) par la
vallée de la Romanche, tel un immense canyon


Petite grimpade optionnelle pour le fun sur de très bonnes prasinites bien vertes,
à la patine rougeoyante


De drôle de roche avec broyage de prasinite dans un ciment argileux,
d'ou ça peut bien venir??


une hypothèse : ça vient la faille décrochante que l'on voit ici car c'est la même couleur de roche,
il y a un broyage sévère et puis on a vu un ruisseau se perdre dans la zone de faille à l'endroit
où cette photo est prise, montrant que la faille se prolonge sur ces pentes détritiques!
Elémentaire, mon cher Watson...;-)


Alban attaque les prasinites, c'est frachement super franc à grimper, de quoi
s'amuser à corser la rando.


Toujours les Aiguilles d'Arves, en maitresse des lieux



On approche du col, et le sommet est en vue dans des roches détritiques


Quelques névés y subsistent alors que le vent tape fort


Alban marche sur une belle pierre ocre, sédimentaire, probablement charriée : des dolomies du Trias.


La pente finale fait des petits lacets bien raides et sympas


Et voilà le sommet, très large, il fait penser à celui du Buet!!


Alban à côté d'un statue très sympathique de Saint-je-ne-sais-plus-qui ;-)


Heu, non j'ai pas la tête qui crame ;-) c'est le vent :o)


Le seigneur Obiou


La Reine Meije


Grenoble, pas loin à vol de chocard


Les Ecrins, pris au télé
(Plat de la selle, Barre, Pelvoux, Pic Sans Nom)


En dézoomé


Et voilà que nous partons pour traverser sur les crêtes du Brouffier, histoire que la rando
soit des plus complètes possibles.


La splendide arête du Petit Taillefer, avec ces dolomies du Trias encastrées dans des gneiss leptynitiques et même des micaschistes


Diversité géologique, caractère, on aime..


L'arête est amusante en contrebas, un peu coupante, le sentier passe
par des vires en dessous mais on peut aller un peu au gré de ses fantaisies.


Revoilà le Taillefer vu de l'arête du Brouffier. Alban descend en premier plan
alors que le vent se réchauffe.


L'hommage aux accidentés du 6ème BCA


Les grandes landes caillouteuses du Brouffier devant Grenoble, que de grands espaces.


Le retour sera long mais toujours aussi beau, très bucolique


Quel bonheur d'avoir traversé ainsi une montagne qui a tant de diversité à faire découvrir, tant de richesses insoupçonnées et de mystères à percer!

merci à Alban pour tous ces bons moments

texte et photos Nico Strider,