mercredi 22 juillet 2009

But au sommet des Rousses


Le foehn ramène des nébulosités en provenance du Val d'Aoste, au niveau du col du Petit Saint Bernard, ici dominé par le Mont Valezan.

Je pars en ce matin assez brumeux vers un sommet dominant le col du Petit Bernard (qui est maintenant devenu tout près !) sur de larges alpages schisteux bien gras. Le vent du Sud est déjà redoubablement fort, par bourrasques, mais très doux, vraiment très doux. En fait, il fait chaud.

Ce joli ruisseau creusé dans les schistes, comme un sillon devant le bien nommé Roc de Belleface.


Voilà l'objectif convoité, le sommet des Rousses, à 2978m, avec son joli cirque, dominant le Lac sans fond, dans sa cuvette. Modelé typique d'un passé glaciaire guère éloigné dans les temps géologiques.


Le lac très venté avec le Mont Pourri derrière


Durant la montée dans le cirque, la tempête de foehn s'abat sur les crêtes de Lancebranlette


Des calchistes marbrés à cet endroit, et un sommet qui a l'air quand même assez escarpé. Peut être plus alpin qu'annoncé...


Les Calschistes, ocres et bleus, au niveau du très minéral passage des Trois Moines


De l'autre côté le sommet des Rousses est également assez escarpé. L'Aiguille de l'Ermite ramasse les nuées qui nous empêche la vue sur le massif du Mont Blanc, tout proche.


J'entame la montée de la crête. Cela s'avère assez exposé en vérité, le vide est très proche. Pas difficile du tout, mais faut sortir les mains, c'est un peu péteux et faut être très concentré. Le vent se déchaine, il déséquilibre, l'horizon à l'Ouest devient de plus en plus gris, ce n'est plus raisonnable de continuer tout seul ainsi. J'abandonne donc, sans regret, c'est la montagne.


En redescendant vers le passage des Trois Moines, mon inquiétude se confirme, on n'entend pas d'orage mais ça sent la flotte, il faut quitter la zone de crêtes.


Sous le passage des Trois Moines...Ca va arriver !

Hé bien ce ne fut qu'une petite flotte...Mais le vent déchainé a déchiré mon poncho lors d'une bourrasque alors que j'étais en train de finir de le mettre!


Ambiance...sur le lac sans fond.


Ensuite lors de la descente au col, de belles éclaircies reviennent sur les alpages fleuris, il faut même très chaud. Mais quelques instants plus tard, le tableau idyllique s'efface.

Ce coup-ci c'est le bon. L'orage éclate. J'essuie tout, pluie, grêle, bourrasques...Heureusement j'ai peu à faire pour arriver au col...et le soleil revient déjà lorsque j'arrive à la Rosière!

texte et photos © Nico Strider

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