La pointe d'Arrondaz au lever de soleil, radieux, sur les cimes de Haute Maurienne
Retour aux origines en ce début de saison, Fred et moi allons (enfin) sortir les skis pour retrouver les grandes pentes de poudre et cette sensation unique de liberté et de pureté de la montagne hivernale.
Les chaînes frontalières ont été prématurément enneigées cette année : c'est le cas aussi de la Haute Maurienne, tout particulièrement les Alpes Grées. Direction Valfréjus, agréable station modannaise, qui a la particularité d'avoir des vallons latéraux si sauvages..Le sommet, hé bien, nous serons gourmand en altitude, pour un début de saison : la Cime du Vallon, à 3129m.
Partant du hameau perdu du Mélezet, nous démarrons la rando par des pentes caillouteuses et faiblement enneigées avec des petits dévers qui réveillent. Puis nous entrons progressivement dans l'amphithéatre, dans un froid nocturne bien planant mais un ciel aux lumières prometteuses:
Les chaînes frontalières ont été prématurément enneigées cette année : c'est le cas aussi de la Haute Maurienne, tout particulièrement les Alpes Grées. Direction Valfréjus, agréable station modannaise, qui a la particularité d'avoir des vallons latéraux si sauvages..Le sommet, hé bien, nous serons gourmand en altitude, pour un début de saison : la Cime du Vallon, à 3129m.
Partant du hameau perdu du Mélezet, nous démarrons la rando par des pentes caillouteuses et faiblement enneigées avec des petits dévers qui réveillent. Puis nous entrons progressivement dans l'amphithéatre, dans un froid nocturne bien planant mais un ciel aux lumières prometteuses:
Ensuite, c'est le domaine des grandes pentes, assez relevées quand même, en témoigne 500m de montée soutenue, toute en conversions plus ou moins techniques -ça commence fort la saison !- avant que ça se calme un peu vers 2600m, avec pour récompense, une vue très élargie sur la Maurienne :
Les adrets, comme vous l'aurez remarqué sont encore en automne. Mais nous en ubac c'est le manteau d'hiver, réverbérant à l'argentée sous la lumière oblique :
Suivant deux skieurs locaux devant, nous partons trop à gauche de notre objectif, et nous nous retrouvons sur l'antécime de Belle Plinier, à 3000m d'altitude, sous un vent un peu insistant :
En face de nous, la face Est de l'Aiguille de Scolette (3506m), austère en été mais si élégante en hiver, avec son large cirque central :
Le manteau pas très profond, présente diversement une sous-couche, auquel il adhère bien, facteur de stabilité et nous permettant de connaître les premières joies de la descente en poudre, sur la facette de cette antécime (35° en haut) que nous voyons à droite de l'image :
En bas de la facette nous récupérons la trace manquée vers la Cime du Vallon, dont les larges pentes trappues nous accueillent, sous cette lumière toujours argentée :
Vers le haut, ça se corse : un vent tempétueux vient nous cueillir, et les températures étant déjà négatives, il est ressenti comme très froid et pénétrant. Puissance des éléments... L'ambiance devient tout à coup plus austère alors que nous arrivons à 3100m :
Summiters!!! Bien capuchonnés sous les rafales !!
La vue sur l'Italie (à gauche...), bien enneigée et très ensolleillée, est ravissante...Côté Vanoise (à droite), ça sent encore l'intersaison, plus austère :
Impossible de rester dans ce congélo mouvant. Nous décidons de manger plus bas. Après s'être dépatouiller avec les irrégularités de la neige soufflée, nous trouvons une poudreuse de cinéma dès 3000m, pour notre plus grand bonheur, et celui des autres qui sont passés les jours précédents :
Quelques mètres plus bas, sur un replat, nous trouvons un bon coin à l'abri pour manger:
La lumière devient maintenant assez forte, aveuglante sans lunettes...Un bonheur en cette décadence saisonnière des heures de jour. Mer de blanc, océan de neige, nous voilà dans le grand blanc :
Mais de retour vers l'ombre de la civilisation :
Vision de l'océan blanc, la Cime du Vallon perdue dans quelques nuées de gel, calme profond du manteau :
Cette descente aura été 1000m de poudreuse!! Assez confiante vers le haut, mais impossible de se lacher vers le bas, les cailloux n'étant jamais bien loin. Néanmoins la neige déjà un peu alourdie, adhérait très bien aux surfaces, rendant les conditions très propices...
Le border cross en bas fut assez merdique, par manque de neige, et terrain trop racineux. Déchaussant intempestivement à cause d'une racine cachée dans un virage, je décide de finir à pied, par pitié aussi pour mes semelles. Fred, lui, a pu durant toute cette descente constater les gros progrès qu'il a fait en ski de descente.
Pour un début de saison, on peut dire que ce fut grandiose, surtout un 20 novembre!!
texte et photos Nico Strider
1 commentaire:
Effectivement, ca a l'air bien enneigé du côté de la Savoie !
MAis je vous rassure, les Pyrénées commencent elles aussi à être bien plâtrées....
A bientôt chers tous et bonne chance dans vos recherches de TAF.
Hydra
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