Textes : Hydra
Photos : Pastriste
Participants : Pastriste, JPM31, Hydra
Secteur : Bielsa Sud, Pyrénées, Espagne
Veillée d'arme :
En vue de bien organiser la journée du samedi du G2G Pyrénées, tous les participants se sont répartis dans des groupes homogènes d'activités. Tifred emmènent les "Basics Instincts" du côté de Barossa et avec l'Oursenpluche, nous supervisons le groupe "les glaçons, c'est pas pour l'apéro?".
Face à ce plan de bataille, seules les rumeurs de la présence éventuelle du CAF de Bordeaux, du CAF de Toulouse et du CAF de Tarbes sur Bielsa Sud, tempèrent notre optimisme.Comme Bielsa, c'est un peu la Chine, le week end, notre stratégie est simple : arriver les premiers, donc arriver tôt.
Du coup, quasiment, tout le groupe "glaçon" est présent la veille du G2G, au gîte du Barbajou. C'est le Before du G2G, en quelques sortes. En tous cas, ça nous assure d'arriver en bonne position sur Bielsa sud le samedi matin, pour notre objectif du jour : "sueño del agua" (cascade mitoyenne).
Samedi matin : le baptême du feu :
Notre cortège de 3 voitures quitte gaiement le Barbajou. La route est bonne jusqu'au tunnel. A la sortie de celui-ci, on prend aussitôt sur la gauche, pour se rendre au parking ! Et là, c'est la claque !
Le parking est blindé, on parvient à peine à trouver une place ! Gros moments de flottements, c'est la Bérézina... Tout le monde s'équipe à la frontale ou aux pauvres lueurs des veilleuses de coffre. Véritable Carl Lewis de l'équipement, Oursenpluche part au bout de 3 minutes, en première ligne, à la lueur de sa frontale, en vue d'occuper le terrain. Yayo et Etoile lui emboitent rapidement le pas....cool d'être passager, pas besoin de mettre les grosses....
C'est à ce moment, d'une confusion extrême, qu'Aurore est obligée de retourner au gîte à cause d'un oubli de matériel. A son tour, Colnais part vaillamment au combat...Quelques minutes plus tard, une fois équipé, je me retrouve avec Pastriste et JPM 31. Ce dernier n'a pas plus envie d'aller à Sueño del Agua, qu'un Poilu de 14 sur le chemin des Dâmes...
Du coup, je choisis d'aller un peu plus loin, à la cascade Ponte el Neopreno, malgré les mises en garde d'Oursenpluche, qui la veille, y a subi des coulées et fracassé quelques longueurs.Nous nous retrouvons vite dans la tranchée creusée par l'Oursenpluche, enfin dans le calme !
Puis nous remontons le cône de déjection des coulées de la veille : il est composé d'une amoncellement hétéroclite de patatoides givrés, roulant les uns sur les autres. En clair, c'est la grosse galère. Mais bon, la perspective d'être seuls dans cette voie, nous donne du baume au coeur !
Dans la cascade : sous le feu de l'ennemi :
Nous rejoignons avec JPM31 un couple de Madrilènes au niveau de la première longueur (facile): AIE, nous ne serons pas seuls. On s'équipe en attendant Pastriste. Durant l'attente, deux autres Espagnols nous passent devant, sans tirer la longueur. Re-AIE, la poisse continue.
Pastriste arrive, puis commence à s'équiper. Dans son sac, il découvre une trousse à Oursenpluche (qu'on aurait du rejoindre en théorie), au contenu mystérieux....Pourvu que ce ne soit pas des broches, mon Dieu, pourvu que ce soit pas des broches....merde, c'est des broches !
Je ne saurai décrire avec des mots, l'intensité de mon désespoir, à ce moment précis....Double Bérézina. Face à ce coup du sort, Pastriste est obligé de se sacrifier en rebroussant chemin, car nul de pourrait prédire les réactions d'un Ousenpluche sans ses broches...ce serait comme manquer de munitions en première ligne à Verdun.
Du coup, après tous ses atermoiement, nous attaquons avec JPM31 la première petite longueur. La glace est bien molle. Nous rejoignons vite, le couple de Madrilènes plus leurs deux autres compatriotes. L'ambiance est bien sympa, mais ça n'avance pas vite tout ça. De plus, on n'est pas trop à l'aise, à poireauter avec JPM31 sur un relais de fortune. Et oui, il n'y a plus de place...
Au bout d'une trentaine de minute et des progrès terribles en espagnol, on commence sérieusement à trouver le temps long. D'autant plus qu'entre-temps, 3 autres Espagnols nous on rejoint, et que plus bas, deux autres se préparent à attaquer la première longueur.
Ouf, ça y est ! Le leader des Madrilènes a enfin fait son relais. Du coup, la cordée suivante nous fait un peu de place sur le leur, de relais (un pauvre pin rabougri, qui n'avait rien demandé à personne, jusque là, mais bien pratique quand même), qui se situe un peu en contrebas.
Descente un poil scabreuse. Et enfin, un éclair dans le ciel de ce jour bien obscur : une envie opressante de déserter...arriver au relais, las d'attendre, satisfaits de nos progrès en espagnol, nous tirons un rappel et fuyons le champ de bataille. Troisième Bérézina.
Epilogue :
De retour au parking, moralement affaiblis par les perspectives d'une hypothètique cour martiale, nous sommes impuissants à endiguer les renforts de l'ennemi.
Et oui, une cohorte d'une trentaine de cafistes Toulousains, frais et bien armés de crampons / piolets (les rumeurs étaient bien fondées, comme quoi, au moins, nos services de renseignements ont bien fonctionnés...) sont prêts à en découdre et à submerger nos lignes...L'arrière va-t-il tenir ?
Désertion, certes, mais trahison, il n'en est point encore question : si on allait harceler les lignes adverses à Bielsa Nord ?
Derrière? avec JPM31, ça assure....Cascade Chorro de Pinara : personne dessus....Cascade El Sueño des Agua (cascade mitoyenne de Ponte El Neopreno)Tous les CAF de France ? + le G2G réunis à Bielsa Sud....